18/12/2007

Grève de la faim contre les réformes de l'Etat

Partager
Nouvelle forme de protestation contre la LRU
Depuis des semaines le débat stérile entre antibloqueurs et bloqueurs fait rage dans l'université des sciences Montpellier 2. Suite à deux votes en AG contre le blocage, la mobilisation a diminué mais 50 irréductibles grévistes deumeurent dans leur QG de l'amphi 5.06 et organisent des actions, des réunions et des manifestations en dépit du fait que les cours ont repris.Grève de la faim contre les réformes de l'Etat

Nombre des étudiants antibloqueurs ont admis être contre la LRU, la casse de l'enseignement et du service public dans son ensemble et justifiaient leur position en précisant qu'ils ne voulaient pas gâcher leurs études afin de se mobiliser contre une loi qui ne sera surement pas abrogée ou qui reviendra sous une autre forme dans quelques années. Ils nous ont par ailleurs demandé à plusieurs reprises de trouver des alternatives aux manifestations et aux blocages des universités.

C'est chose fait aujourd'hui. En effet, nous sommes 5 étudiants à avoir entamé une grève de la faim depuis Lundi. Nous estimons que c'est le seul moyen pacifique d'alerter l'opinion publique et les médias qui se désintéressent du mouvement étudiant et lycéen ou pire qui le font passer pour la grogne d'une minorité d'étudiants radicaux manipulés par des syndicats ou des partis d'extrême gauche.

Nous en appelons à votre conscience citoyenne pour nous rejoindre dans cette nouvelle forme de lutte étudiante face aux réformes du gouverment.

Les étudiants grévistes de la faim de Montpellier 2

Voici le mail qui a été communiqué aux médias, aux enseignants-chercheurs et au maximum d'étudiants :

GRÈVE DE LA FAIM

Cinq étudiants ont choisi cet acte ultime, face à un gouvernement indifférent et des citoyens impassibles aux cris du peuple.

L'acte est pacifique, en réponse à la violence physique et morale du gouvernement. La jeunesse est matraquée au nom de l'ordre et la sécurité. On dénigre tout sourire les contestations politiques, les manifestants pacifiques, les citoyens qui ne font que leur devoir : défendre leurs droits.

L'acte est radical, jusqu'à l'essence de l'individu, sa vie. N'est-t'elle donc plus que la seule valeur d'échange crédible ? Faut-il le risque de la mort pour qu'enfin nous soyons interpellés, touchés, attentifs ?

Quand la société est indifférente envers sa jeunesse, c'est qu'elle s'est déjà condamnée. C'est pourquoi nous espérons toucher l'opinion publique et à terme générer la réflexion citoyenne. Car elle est indispensable dans un État où des réformes visant la compétitivité et la rentabilité de la connaissance sont imposées car préférées à la collaboration, la construction par l'échange.

Les grévistes de la faim soutenus par nous tous n'auront de cesse qu'au retrait de cette réforme non concertée.

Le comité de mobilisation de l'UM 2
Mis en ligne par Tris, le Vendredi 14 Décembre 2007, 09:41 dans la rubrique "Actualité".



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire