Cela faisait quelques soirs déjà que le téléphone sonnait à la maison, qu’on décrochait, puis qu’on tombait sur un automate nous priant de patienter, un correspondant cherchant à nous joindre.mardi 4 décembre 2007 (09h52) :
procédé UMP à paris
Vu sur BELLACIAO
03.12.2007 (blog paris, correspondaznt paris libre belgique)
Comme on trouvait un peu gouja qu’on nous fasse poireauter au téléphone après nous avoir dérangé, on raccrochait chaque fois illico en pestant, sans même donc savoir qui était ce mystérieux correspondant. Un commercial de bas étage sans doute, s’était-on dit chaque fois.
Un pauvre travailleur qui, pour gagner (sans doute mal) sa vie, en est réduit à passer ses journées à essayer de fourguer aux gens par téléphone des assurances vie ou des abonnements ADSL, avait-on compati.
Le manège s’était reproduit plusieurs fois. Puis, un soir, voulant tout de même en avoir le cœur net, on s’était résolu de ne pas raccrocher et à suivre les conseils dudit automate : on avait patienté donc.
Au bout de quelques longues minutes de musak innommable, on avait fini par tomber sur un message enregistré. Au bout du fil, la voix non d’un obscur vendeur d’aspirateurs mais…. de la candidate UMP à la mairie du onzième arrondissement : Claude Annick-Tissot, épouse de l’ancien ministre de l’Education Alain Devaquet (qui, dans les années 80, fit descendre dans la rue des centaines de milliers d’étudiants) et proche du Premier ministre François Fillon.
La dame nous invitait, par automate interposé, à une réunion de quartier avec Françoise de Panafieu, qui brigue le fauteuil de Bertrand Delanoë à l’Hôtel de Ville. Et, en nous appelant, procédait à une « grande consultation publique pour identifier les priorités qui seront celles de (son) projet municipal ».
Si, à trois mois seulement des élections municipales (qui auront lieu début mars), les pontes de l’UMP en sont toujours à sonder les gens par téléphone pour établir leur programme, Bertrand Delanoë peut dormir sur ses deux oreilles.
Si, en plus, ce parti racole ses électeurs avec un démarchage aussi peu sympathique, il risque surtout de se mettre pas mal de Parisiens à dos.
Lors de la campagne pour les dernières élections présidentielles et législatives, d’ailleurs, les organes de contrôle avaient conseillé aux candidats de ne pas recourir au démarchage téléphonique (appels par automates, envois automatiques de textos, etc.), jugé exagérément intrusif. En vertu du Code électoral, ce démarchage est même, depuis samedi, rigoureusement interdit à tous les candidats aux élections municipales, sous peine d’une amende de 3750 euros et d’un an de prison.
Peut-être faudrait-il rappeler la loi à cette dame ainsi qu’à l’UMP.
De : ptit belge
mardi 4 décembre 2007
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