Un militant du Réseau Education sans Frontières (RESF), poursuivi pour "violences aggravées sur un agent de la force publique", a été relaxé vendredi par le tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence.
"Justice a été rendue", a déclaré Florimond Guimard, le professeur des écoles mis en cause, à sa sortie du palais de justice.
Il était accusé d'avoir tenté de percuter un véhicule des forces de l'ordre avec sa voiture et d'avoir lancé une grille sur un policier lors d'une manifestation contre l'expulsion d'un père de famille algérien sans-papiers, dont les enfants étaient scolarisés dans son établissement. Florimond Guimard, âgé de 31 ans, a toujours nié toute violence lors de cette action, qui a eu lieu le 11 novembre 2006, à l'aéroport Marseille-Provence.
Le procureur avait requis une "peine de principe" de deux mois de prison avec sursis. Il encourait jusqu'à trois ans de prison et 45.000 euros d'amende.
Trois à quatre mille personnes selon les organisateurs, mille cinq cents selon la police, s'étaient rassemblées le 22 octobre devant le tribunal à l'appel d'associations, de syndicats et de partis de gauche pour demander la relaxe de Florimond Guimard derrière une banderole où était inscrit: "La solidarité n'est pas un délit".
"Cette décision rendue par des juges indépendants rappelle utilement que s'opposer à la chasse aux sans-papiers est un droit légitime de tout citoyen", a réagi la Ligue des droits de l'Homme dans un communiqué. "Plus nombreux seront ceux qui suivront l'exemple de Florimond Guimard et mieux seront garanties les libertés de tous, Français comme étrangers, sur le sol de la République." AP
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