PARIS - La "deuxième étape" de la présidence de Nicolas Sarkozy marque un "changement de cap" au cours duquel il faudra "travailler plus longtemps, plus vieux, pour gagner moins", dénonce mardi la CGT, n'excluant pas des mouvements de grève dans le public comme dans le privé.
"Pour les salariés, tout confirme qu'il est grand temps de se faire entendre et de construire des mobilisations syndicales unitaires pour faire valoir leurs priorités revendicatives", souligne le syndicat dans un communiqué, précisant que la commission exécutive de la CGT de jeudi fera des propositions en ce sens.
Après la conférence de presse du chef de l'Etat, "tout le monde restera sur sa faim, nombre de mesures ayant déjà été maintes fois annoncées", déplore la CGT. "A nouveau, les salariés apparaissent comme les grands oubliés, pour ne pas dire les grands sacrifiés de la rhétorique présidentielle".
Selon l'organisation, "l'ex-candidat du pouvoir d'achat a laissé place au président de la rigueur sociale". Il a "avoué son impuissance" en matière de pouvoir d'achat, "prétextant le mauvais état des finances publiques dont il est pourtant le premier responsable", et "écarté toute augmentation du SMIC", regrette le syndicat.
"En cette période de hausses des prix tout azimut, les salariés ne peuvent accepter cette baisse programmée du pouvoir d'achat", poursuit la CGT. AP
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