22/01/2008

Massive la manif !!

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PARIS, 22 jan 2008 (AFP) - Entre 16.000 cheminots, électriciens et gaziers, selon la police, 50.000 selon la CGT, ont battu le pavé parisien mardi pour "marquer encore des points" dans les négociations sur la réforme des régimes spéciaux de retraite et "défendre la future retraite de leurs enfants".
Régimes spéciaux: manifestation massive à Paris pour l'avenir des retraites
AFP
Par Par Anne-Pascale REBOUL AFP - il y a 1 heure 17 minutes

Cette forte participation a été saluée comme "une véritable réussite" par la CGT-cheminots, qui appelait à ce rassemblement aux côtés de quatre autres syndicats de la SNCF (CFDT, CFTC, Unsa, CFE-CGC), de la CGT-RATP et de la fédération CGT mines et énergie. Les directions d'EDF et de GDF ont recensé à la mi-journée respectivement 11% et 11,6% de grévistes.

Pour le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, en tête d'un cortège dominé par le rouge de son syndicat, "l'approche gouvernementale consiste à accréditer l'idée que d'ores et déjà un nouvel allongement de la durée de cotisation (à 41 ans, ndlr) serait acquise concernant l'ensemble des salariés. Nous sommes là pour rappeler que ça n'est pas le cas".

"Il y aura d'autres rendez-vous avec d'autres secteurs professionnels", a-t-il annoncé, alors qu'une négociation sur les retraites, prévue par la réforme de 2003, doit démarrer au deuxième trimestre de cette année.

"La question des régimes spéciaux ne concerne pas que 500.000 personnes, et de plus en plus de salariés du privé s'aperçoivent que nous discutons de l'avenir des retraites en général", a renchéri Frédéric Imbrecht (CGT mines énergie).

Comme en écho, dans le cortège, deux cheminotes de Narbonne déclaraient: "Nous nous sommes toujours battus pour l'ensemble des salariés, en 2003, en 1995, on était là !". "En repoussant l'âge de la retraite, le gouvernement empêche les jeunes d'entrer sur le marché du travail, cela ne résout pas ce problème de société", ajoutaient-elles.

"Je n'ai rien à gagner personnellement dans la mobilisation, je défends ici l'avenir de mes enfants - leur future retraite, les services publics, l'emploi", expliquait un agent technique d'EDF venu de la Loire.

La question du pouvoir d'achat était aussi très présente dans le cortège, à l'approche de la journée de grève et de manifestations des fonctionnaires sur ce thème, jeudi.

"Sarko sauve le pouvoir d'achat (le sien)", pouvait-on lire sur une pancarte. "Je gagne 1.500 euros net par mois et suis sans arrêt en déplacements", racontait Michel, poseur de rails en fin de carrière basé à Clermont-Ferrand.

Des retraités de la SNCF relataient aussi leurs difficultés: "cinq fruits et légumes par jour qu'ils disent, mais ce sont les aliments les plus chers ! Et heureusement qu'il fait assez beau cette année, vu le prix du fioul pour nous chauffer", s'emportait un couple venu de l'Allier.

Les cheminots avaient ressorti leurs banderoles des mois d'octobre et novembre: "travailler plus pour gagner moins, non merci" ou le quasi dépassé "non à la réforme des régimes spéciaux". "2008: Sarko mence", était-il aussi noté.

Indifférents à une passante les haranguant d'un "faut savoir s'arrêter dans la vie", des manifestants brandissaient une pancarte "rejoignez-nous".

Cette manifestation "n'est pas la dernière" sur les régimes de retraite des cheminots, a prévenu Didier Le Reste (CGT-cheminots). D'autres dossiers, comme le fret, devraient selon lui susciter de nouveaux mouvements car "262 gares ont été fermées aux wagons isolés de marchandises, et une liste de 191 nouvelles gares circule", a-t-il dit.



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