Un temps accusé de l'avoir laissée de côté, Nicolas Sarkozy est longuement revenu jeudi sur la question du pouvoir d'achat lors de ses voeux aux forces vives de la Nation, affirmant que la seule façon de l'améliorer était de travailler davantage.
Un temps accusé de l'avoir laissée de côté, Nicolas Sarkozy est longuement revenu jeudi sur la question du pouvoir d'achat lors de ses voeux aux forces vives de la Nation, affirmant que la seule façon de l'améliorer était de travailler davantage.
"J'ai dit que je dirai aux Français la vérité. La vérité, la voilà : promettre plus de pouvoir d'achat aujourd'hui sans contrepartie, c'est la certitude d'avoir encore un peu moins de pouvoir d'achat demain, sous le poids des prélèvements obligatoires qui augmenteront et d'une dette qui s'accumulera", a déclaré le chef de l'Etat.
"Lorsque certains font croire aux Français qu'il serait possible de distribuer du pouvoir d'achat tout de suite, sans travail et sans réformes, je reconnais la démagogie qui a fait tant de mal à notre pays depuis trois décennies", a-t-il poursuivi.
"Il n'y a pas de création de richesses, pas de redistribution possible, pas de pouvoir d'achat sans travail. Certains aujourd'hui feignent de ne pas le comprendre", a regretté le chef de l'Etat. "Ce que nous voulons, c'est qu'en travaillant davantage on puisse augmenter son pouvoir d'achat", a-t-il insisté. "Partout dans le monde, ils encouragent le travail, depuis des décennies en France on l'a découragé (...) nous voulons libérer le travail", a martelé le chef de l'Etat.
Lors de sa conférence de presse de rentrée le 8 janvier, Nicolas Sarkozy avait indiqué qu'il n'était pas dans son intention de "vider des caisses qui sont déjà vides". La gauche l'avait alors accusé de renier ses promesses, rappelant qu'il s'était présenté comme le "président du pouvoir d'achat".
Devant les responsables syndicaux, dont Bernard Thibault (CGT), et les patrons, parmi lesquels Bernard Arnault (LVMH), Anne Lauvergeon (Areva) et Serge Dassault, le président a salué jeudi l'accord conclu la semaine dernière par les partenaires sociaux sur la modernisation du marché du travail.
"L'accord conclu me paraît équilibré et constitue une étape importante dans le processus de réformes que nous avons engagé sur les politiques de l'emploi", a estimé Nicolas Sarkozy. "En négociant cet accord, les partenaires sociaux ont prouvé qu'ils savaient avancer entre eux sur des sujets difficiles", a-t-il poursuivi.
Dans la foulée de ce premier accord, le chef de l'Etat a annoncé qu'il réunirait à nouveau les partenaires sociaux le 6 février pour fixer l'agenda sur une autre réforme en chantier en 2008, la protection sociale.
"Le renforcement de la négociation collective par la modification de la représentativité des organisations et des conditions de validité des accords fera l'objet de négociations en 2008", a-t-il également rappelé.
"L'an dernier, j'ai souhaité conjuguer détermination et écoute, volonté d'avancer et dialogue. En 2008, c'est la même méthode que j'entends suivre", a ajouté le président, citant deux projets qu'il veut voir aboutir dans l'année : la fusion de l'Anpe et de l'Unedic et la réforme de l'assurance-chômage.
Devant le PDG de France Télévisions Patrick de Carolis et celui de M6 Nicolas de Tavernost, Nicolas Sarkozy a enfin promis, une nouvelle fois, que la suppression des recettes publicitaires dans l'audiovisuel public serait "compensée intégralement" par un "financement mutualisé" sur l'ensemble des nouveaux moyens de communication.
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