14/01/2008

Un élu communiste condamné pour entrave à une expulsion de sans-papiers

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Le tribunal correctionnel de Lyon a condamné lundi un conseiller régional communiste pour s'être opposé, fin 2006, à l'expulsion d'une famille de sans-papiers dans un avion. François Auguste est reconnu coupable de "tentative volontaire d'entrave à la circulation d'un aéronef". Il écope de 500 euros d'amende avec sursis, mais sa condamnation ne figurera pas sur son casier judiciaire. A l'audience (lire), le procureur avait requis 450 d'amende ferme. "Bien sûr, j'aurais préféré la relaxe, réagit l'élu. Mais le caractère symbolique de cette sanction montre l'embarras de la justice." Le conseiller régional ne compte pas faire appel. Il estime que cette sanction "ne freinera pas la solidarité en faveur des sans-papiers"...

Le 2 décembre 2006, alors qu'il allait embarquer



Le tribunal correctionnel de Lyon a condamné lundi un conseiller régional communiste pour s'être opposé, fin 2006, à l'expulsion d'une famille de sans-papiers dans un avion. François Auguste est reconnu coupable de "tentative volontaire d'entrave à la circulation d'un aéronef". Il écope de 500 euros d'amende avec sursis, mais sa condamnation ne figurera pas sur son casier judiciaire. A l'audience (lire), le procureur avait requis 450 d'amende ferme. "Bien sûr, j'aurais préféré la relaxe, réagit l'élu. Mais le caractère symbolique de cette sanction montre l'embarras de la justice." Le conseiller régional ne compte pas faire appel. Il estime que cette sanction "ne freinera pas la solidarité en faveur des sans-papiers"...

Le 2 décembre 2006, alors qu'il allait embarquer dans un avion d'Air France à destination de Paris, François Auguste avait été informé par RESF qu'une famille kosovare sans-papiers, les Raba, devait se trouver dans l'appareil, en vue d'une expulsion. Il s'agissait en réalité d'une autre famille, qui avait accepté son expulsion. L'élu ne le savait pas et une fois dans l'avion, il avait tenté de convaincre le pilote de ne pas décoller. Devant son refus, le conseiller régional s'était ensuite adressé aux passagers. Il avait alors été évacué manu militari par deux policiers, et placé en garde à vue durant cinq heures.

François Auguste assure qu'il "respecte" le jugement, mais le trouve «affligeant car le procès a démontré qu’il n’y avait pas entrave à la circulation d’un aéronef, ni même intention d’entrave, mais qu’il y avait usage d’une liberté fondamentale inscrite dans nos Constitutions depuis 1789 : la liberté d’opinion et d’expression.»

D'après lui, "Cela ne freinera pas la poursuite et le développement de la solidarité envers les sans-papiers, au moment où des centaines d’entre eux sont emprisonnés dans les centres de rétention, traités comme des délinquants, privés de la liberté de circuler, de vivre tout simplement".Ol.B. (avec AFP)
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