PARIS (AFP) - Des enseignes de la grande distribution comme Carrefour, et d'autres magasins tels Tati et Conforama, étaient touchés samedi par des débrayages ou des grèves pour des revendications salariales à l'appel de la CGT et la CFDT au niveau national, selon des sources syndicales.
Le mouvement était cependant nettement moins suivi que le 1er février, quand pour la première fois 4,5% des salariés de la branche s'étaient mis en grève, même si certains magasins sont entrés dans le mouvement samedi alors qu'ils ne l'étaient pas en février, ont indiqué CFDT et CGT, 2e et 3e syndicats du secteur.
Selon ces syndicats, les magasins Champion de Villeurbanne, Saint-Priest (Rhône), Calais (Pas-de-Calais), Quimper et Aubusson (Creuse), les Carrefour de Marseille, Port-de-Bouc (Bouches-du-Rhône), Brive (Corrèze), ou encore l'Intermarché de Dinan (Côtes-d'Armor) connaissaient des mobilisations fortement suivies.
Pour la direction du groupe Carrefour cependant (enseignes Carrefour et Champion notamment), la situation était "très calme" et au Carrefour Grand Littoral à Marseille par exemple, une dizaine de personnes seulement étaient en grève.
A Rambouillet (Yvelines), une cinquantaine d'employés d'un magasin Bricorama étaient en grève samedi afin de réclamer une augmentation de leurs salaires de 5 %, selon la CGT et FO, qui, sur l'ensemble du groupe, contestent un accord signé par la CFDT avec la direction et prévoyant une augmentation de 1,5 %.
Au Monoprix rue du Faubourg Saint-Antoine à Paris (XIe arrondissement), une forte proportion de salariés se sont mis en grève samedi pour réclamer des augmentations de salaires, selon une élue CGT, alors que quatre autres magasins parisiens avaient débrayé jeudi pour le même motif.
Toutefois, selon la direction de Monoprix, le magasin Saint-Antoine, seul affecté en France samedi, continuait de fonctionner.
Dans d'autres magasins, comme les Casinos de Montauban et Decazeville (Aveyron), seules des distributions de tracts étaient organisées.
En outre, les salariés du Conforama d'Albi étaient en grève à 70%, selon la CGT.
Au magasin historique Tati du boulevard Barbès à Paris (XVIIIe), des salariés en arrêt de travail, au nombre de 70 à 80 sur 310 salariés au total, faisaient signer une pétition aux clients, a indiqué une déléguée CGT.
Des rassemblements inter-enseignes étaient prévus en milieu de journée, notamment à Strasbourg, Toulouse et Grenoble.
Michèle Chay, responsable de la fédération CGT commerce et services, a qualifié de "satisfaisante" cette mobilisation "pour le pouvoir d'achat et contre le temps partiel subi".
"Le mouvement est moins fort que le 1er février car FO a quitté l'intersyndicale", a déploré Franck Gaulin (CGT Carrefour).
"Nous avons appelé les seuls salariés qui n'ont pas obtenu de réponse à leurs revendications à se mobiliser", a expliqué Aline Levron, de la fédération CFDT des services, évoquant des "avancées" chez Casino et Attac notamment.
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