Valérie Boyer, député des Bouches-du-Rhône a défendu un projet de loi condamnant l'incitation à l'anorexie, qui a été adopté par l'Assemblée nationale le 15 avril dernier.
Mais l'élue UMP avait aussi déposé le 14 avril un amendement concernant la retouche des photos ainsi rédigé :
Valérie Boyer, député des Bouches-du-Rhône a défendu un projet de loi condamnant l'incitation à l'anorexie, qui a été adopté par l'Assemblée nationale le 15 avril dernier.
Mais l'élue UMP avait aussi déposé le 14 avril un amendement concernant la retouche des photos ainsi rédigé :
« L’utilisation fréquente des logiciels de traitement d’image pour modifier l’apparence corporelle d’une personne dans des photographies commerciales contribue à diffuser une représentation erronée de l’image du corps dans notre société. Aussi est-il proposé d’en informer clairement le consommateur, en prévoyant que ces photographies soient accompagnées de la mention: «Photographie retouchée afin de modifier l’apparence corporelle d’une personne». »
« En cas de non-respect de cette obligation, la publicité sera considérée comme une pratique commerciale trompeuse au sens de l’article L.121-1 du code de la consommation. »
Le 15 avril, Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, intervient à l'Assemblée Nationale dans le cadre de la discussion sur le projet de loi qu'elle soutient. Mais comme en témoigne le compte rendu officiel de la séance « ouverte à neuf heures trente », elle se déclare opposée à l'amendement rendant obligatoire une mention pour toute photo retouchée :
« Un grand nombre de photos sont retouchées pour des raisons très diverses; certains candidats politiques, par exemple, font retoucher les photos de leurs affiches de campagne (Sourires). Il serait très difficile de distinguer les retouches visant à inciter à l’anorexie de celles qui relèvent d’une démarche créative. La mention générale d’une retouche renseignerait insuffisamment le consommateur et pourrait en outre être attentatoire à la liberté d’expression. Enfin, certaines photos étant achetées par les magazines, le contrôle d’une telle disposition et l’imputation des responsabilités serait très difficile. Si je souscris à la philosophie de l’amendement, ces raisons me conduisent à demander son retrait. »
Valérie Boyer a donc retiré son amendement. Pas de problème donc pour un candidat qui se rajeunit sur une affiche, ou pour Paris Match, accusé d'avoir retouché des bourrelets apparus à la taille du président en vacances aux Etats-Unis.
source: http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=637
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