Le site de Reporters sans frontières est victime d'une attaque virale, à la veille de l'organisation d'une cybermanifestation à l'occasion de la cérémonie d'ouverture des JO. Outre la cybermanifestation, RSF appelle vendredi à un rassemblement à 13H00 devant le Fouquet's.
Le site de Reporters sans frontières est victime d'une attaque virale, à la veille de l'organisation d'une cybermanifestation à l'occasion de la cérémonie d'ouverture des JO. Outre la cybermanifestation, RSF appelle vendredi à un rassemblement à 13H00 devant le Fouquet's.
Le message d'avertissement de détection de virus sur le site de RSF (DR)
Le site internet de Reporters sans frontières a été victime jeudi 7 août d'une attaque virale, à la veille de l'organisation par RSF d'une cybermanifestation à l'occasion de la cérémonie d'ouverture des JO de Pékin, a indiqué l'organisation.
"Des hackers ont réussi à s'introduire au sein de l'administration du site de RSF pour mettre un virus à retardement qui peut contaminer les ordinateurs qui s'y connectent. Il s'agit d'un fichier malveillant qui s'introduit dans les ordinateurs de ceux qui consultent le site (ww.rsf.org)", a expliqué RSF.
Lorsqu'il se connecte au site de RSF, l'internaute reçoit un message de son antivirus le mettant en garde contre la présence d'un virus, a constaté une journaliste de l'AFP.
Manifestation devant le Fouquet's
"On sait que ce fichier se fait passer pour un virus, mais on ne sait pas s'il s'agit d'un vrai virus. C'est un des meilleurs moyens de dissuader les gens de se connecter pour la cybermanifestation de vendredi", a indiqué RSF.
"L'adresse du virus indique qu'il vient de Taïwan, mais ce n'est pas sûr du tout. De bons hackers peuvent la falsifier", a ajouté l'organisation.
Outre la cybermanifestation, RSF appelle vendredi à un rassemblement à 13H00 devant le Fouquet's, à l'angle des Champs-Elysées et de l'avenue George V, après l'interdiction de toute manifestation devant l'ambassade de Chine par les autorités françaises, contrairement aux autres rassemblements prévus à l'étranger par l'organisation.
La préfecture de police a en effet interdit toutes les manifestations jeudi et vendredi aux alentours de l'ambassade de Chine, située avenue George V (VIIIe arrondissement), alors que RSF prévoyait un rassemblement à ses abords vendredi à 13 heures.
L'organisation a déposé une requête en suspension devant le tribunal administratif, mais l'audience n'aura lieu que vendredi à 10h30.
"Clin d'oeil à Nicolas Sarkozy"
"Quelle que soit la décision du juge, on a décidé d'appeler à une manifesttaion à 13 heures à l'angle de l'avenue des Champs-Elysées et de l'avenue George V, devant le Fouquet's", a déclaré à l'AFP le secrétaire général de RSF, Robert Ménard, précisant qu'il s'agissait d'un "clin d'oeil à Nicolas Sarkozy".
Nicolas Sarkozy avait organisé une réception au Fouquet's le soir de son élection à la présidence de la République.
"Nous sommes juste hors du périmètre" fixé par la préfecture de police pour l'interdiction des manifestations autour de l'ambassade de Chine, a-t-il indiqué, en précisant que RSF n'avait pas demandé de nouvelle autorisation de manifester à la préfecture.
Devant les ambassades et virtuellement
RSF appelle à manifester le 8 août devant les ambassades de la Chine populaire à Londres, Madrid, Berlin, Washington, Bruxelles, Montréal, Rome, Stockholm, ainsi que devant le musée olympique à Lausanne.
RSF a relevé de nombreuses atteintes à la liberté de la presse en Chine. L'organisation de défense de la presse relève notamment que deux journalistes de l'AFP ont été interdits d'entrée dans un village du Xinjiang (nord-ouest) où une mosquée avait été rasée par les autorités en mai. "Nous condamnons cette nouvelle violation des règles adoptées en 2007 qui accordent la liberté de mouvement à la presse étrangère", écrit RSF.
L'organisation dénonce également la condamnation à un an de rééducation par le travail le 23 juillet, de Liu Shaokun, professeur au collège Guanghan, dans la ville de Deyang, dans la province du Sichuan, "reconnu coupable d'avoir diffusé des clichés d'écoles de la zone sinistrée par le tremblement de terre". RSF y voit "un nouvel exemple de la répression qui a suivi le tremblement de terre dans le Sichuan".
"Espionnage officiel"
Enfin RSF dénonce l'attitude des autorités chinoises qui multiplient les actes et les déclarations "dans le sens d'un plus grand contrôle policier dans le pays". L'organisation fait état d'un rapport diffusé par un sénateur américain évoquant un "espionnage officiel visant les hôtels tenus ou fréquentés par des étrangers". (avec AFP)
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