13/11/2008

Chasser les Touaregs du Nord Niger un job pour l'etat Françcais et Areva !?

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Ah bravo...
Nous relayons ici un article du MNJ citant le Canard.


** http://m-n-j.blogspot.com/2008/11/propos-irrflchis-provocants-et.html

Propos irréfléchis, provocants et insultants

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D'après le journal français le Canard enchainé :



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**GARANTIR «la sécurité économique», c'était le thème - d'actualité - du colloque organisé, le 21 octobre, à Paris, par le Medef. Devant une brochette de grands patrons, Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur, y a annoncé un renforcement de la réglementation des «officines» de sécurité et de renseignement. Des boîtes où les enquêteurs ne respectent pas toujours la vie privée ni les secrets bancaires ou informatiques de leurs « cibles ». Sur quoi le représentant d'Areva (leader mondial du nucléaire) a pris la parole et son intervention a laissé le public pantois. L'amiral (à 1a retraite) Thierry d'Arbonneau, délégué par son groupe au Niger (qui regorge d'uranium), s'est catégoriquement élevé contre toute réglementation des sociétés privées de renseignement et de sécurité. Ce qui compliquerait, à l'en croire, la tâche d'entreprises comme la sienne.

L'Etat français ferait mieux, a-t-il ajouté, de donner aux autorités nigériennes les moyens de mater la rébellion des Touareg, « ces hommes en bleu qui font rêver les hommes et chavirer le cœur des femmes mais ne sont qu'une illusion ». Explication de cette sortie : Areva négocie actuellement le droit d'exploiter le gisement géant Imouraren. Les prix du marché et la concurrence chinoise aidant, le président nigérien, Mamadou Tandja, a déjà obtenu qu'Areva triple son prix d'achat du minerai.
Mais il souhaiterait aussi un coup de main français pour combattre les Touareg, qui, dans le nord du pays, réclament un territoire et une part du gâteau minier. Le site est donc peu tranquille, et Areva a besoin de sécurité (publique ou privée) afin de repousser ces arrogants «hommes bleus» qui voudraient nous empêcher de creuser leur terre... J.-F. J."



Article extrait du journal ci-dessous :





Le MNJ prend acte de ces propos haineux qui ne peuvent provenir que de la bouche des "barbouzes" dépassées et en manque de genre d’activités pour lesquelles elles furent dressées.


Ces propos ne peuvent être que l’œuvre d’un pur produit des officiers colons d’antan tels que le Général Massue, le Commandant Laperrine, Mourin, Berger, etc. dont les traces sont encore visibles dans l’Aïr tout entier ; ceux-là qui sont à la base du faible peuplement et de la ruine économique que connaît le Nord Niger d’aujourd’hui.

Pour mémoire, si l'amiral délégué d’Areva au Niger ne le savait pas, la répression française de 1917 dans l’Aïr est la cause du déséquilibre démographique et économique dont est victime jusqu’à ce jour la population de la partie Nord du Niger. En effet :
- avant les massacres perpétrés par l’armée française en 1917 dans la zone Nord de notre pays, la population de la ville d’Agadez était (en 1916) de 2.490 habitants et celle de la région de 25.872 habitants.

- 10 ans plus tard (le 1er octobre 1926), elle ne sera que de 2.436 habitants pour la ville et 27.000 habitants pour la région. C’est dire qu’en une décennie, cette population a eu du mal à atteindre son seuil initial de 1916 ; en une décennie elle n’a pu évoluer que de 1.128 personnes.
- 40 ans plus tard, et toujours sous les bottes de la soldatesque des officiers français, la population de la ville d’Agadez n’a pas pu se remettre des massacres qu’elle subit en 1917 : En 1956 la ville d’Agadez ne compte encore que 4.700 habitants et donc n’a pu doubler son effectif de 1916 !

C’est interpellant et c’est une lourde responsabilité pour la France.

Avant de penser à tenir des propos appelant la France pour un "remake" de ce qu’elle a fait en 1917, ce serait plus responsable d’appeler plutôt à un "make up for" des préjudices occasionnés. En effet, la dynamique économique des populations de la région en 1917 a été dramatiquement affectée depuis lors. Politiquement ruinées, ces populations vont être aussi perturbées sur le plan économique :
- 25.000 dromadaires avaient été recensés dans la région en 1916. En 1918 on n’en trouve plus que 3.000.
- plus de 16.000 tonnes de produits ont été ramenées par une caravane de 20.000 chameaux en 1908. Le même type de caravane n’a pu rassembler que 7.500 chameaux en 1924.

Les propos irréfléchis et insultants du représentant d’Areva sont indignes et intolérables.

Et pourtant, le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) a toujours clairement affiché sa ligne politique. Il a régulièrement souligné que sa lutte n’est dirigée contre aucun État ou société exploitant ou souhaitant intervenir dans l’exploitation des ressources du sol de notre pays.

Le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ), à défaut des amis de notre pays souhaitant aider à trouver une solution heureuse à la situation actuelle, a en outre constamment mis en garde contre les immixtions et soutiens occultes dans un conflit de portée purement nigérienne.

Le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) devrait-il comprendre que non contents d’avoir puisé nos ressources et spolié nos terres, Areva et la France envisagent d’exterminer nos populations pour délit de revendiquer leurs droits inaliénables et pour mieux fructifier leurs intérêts ?

Pour quoi ne le fera-t-on pas, nous dira-t-on, peut-être !
Si on l’a fait gratuitement ailleurs (là où il n’y a à première vue aucun enjeu économique), pour quoi pas au Niger, qui lui regorge des ressources ! Récemment c'était le Rwanda !

La France serait-elle prête à s’embarquer avec Areva dans une aventure d’extermination des populations dont l’enjeu est l’obtention des permis d’exploitation auprès du pouvoir "nigérien" et, dans une surenchère avec la Chine !

La conduite responsable du MNJ vis-à-vis des partenaires miniers du Niger serait-elle mal interprétée par ces derniers ?

En tout état de cause, on peut s'engager comme on veut avec le pouvoir de Niamey mais quelles que soient les fausses assurances qu’il donnera, nul n’exploitera nos ressources tant que durera la situation présente.

Au-delà de tout cela, le MNJ suit et note toutes les manœuvres et l’engagement des uns et des autres aux côtés du pouvoir de Niamey. Aussi, il profite de cette occasion et invite solennellement ceux qui sont tentés par des aventures suicidaires de réviser instamment leur posture dans l’intérêt réciproque des uns comme des autres et de toutes les parties.

Le Mouvement.






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Publié par La voix des Hommes libres à l'adresse 6.11.08 .**


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