10/12/2008

François Fillon repousse à 2014 l'objectif d'un équilibre budgétaire

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Encore une promesse qui s'évapore : celle du retour à l'equilibre des finances publiques pour 2012. En effet, le Premier ministre vient de déclaré "Nous espérons être à un déficit de 0,9 ou 1 point de PIB en 2012, et être à l'équilibre deux ans plus tard".





Le Premier ministre François Fillon repousse à 2014 l'objectif d'un retour à l'équilibre budgétaire. Dans un discours prononcé mardi 9 décembre à Paris, devant les Etats généraux des chambres de commerce et d'industrie, le Premier ministre déclare: "Nous espérons être à un déficit de 0,9 ou 1 point de PIB en 2012, et être à l'équilibre deux ans plus tard".

3,9% du PIB en 2009

"La crise financière décale de deux ans l'objectif que nous nous sommes fixés, mais nous ne renoncerons pas à cet objectif", ajoute-t-il.
François Fillon avait estimé le 4 décembre que le déficit se creuserait à 3,9% du PIB en 2009 en raison du plan de relance annoncé le même jour, puis serait ramené à 2,9% en 2010, 1,9% en 2011 et 0,9% en 2012.
Fin octobre, le déficit atteignait 60,7 milliards d'euros et le déficit commercial 7,066 milliards d'euros.

Difficultés de trésorerie

Le Premier ministre a ajouté mardi qu'il comptait aider les entreprises qui font face à des "difficultés de trésorerie passagères" en proposant de mettre fin à l'inscription automatique des privilèges.
Le Premier ministre a dit avoir demandé au ministre du Budget, Eric Woerth, de déposer un amendement au projet de loi de finances rectificative pour 2008 qui permettra "d'exempter le comptable public de l'obligation de publier l'inscription du privilège du Trésor lorsqu'un plan d'apurement des dettes (de l'entreprise) a été octroyé par le créancier public".
"Aujourd'hui, beaucoup d'entreprises de bonne foi se retrouvent en grande difficulté et ont du mal à honorer leurs impôts et leurs charges sociales, du fait de difficultés de trésorerie passagères", a constaté le Premier ministre, qui clôturait à Paris les états généraux des chambres de commerces et d'industrie.
"Le non-paiement de dettes publiques entraîne automatiquement l'inscription de privilèges, ce qui place l'entreprise dans des difficultés encore plus grandes. Et cela même si vous avez négocié des délais de paiement avec le comptable public", a-t-il ajouté.
Selon le chef du gouvernement, "une entreprise qui a anticipé ses difficultés, négocié des délais de paiement et respecte son plan d'apurement, n'est pas en situation de défaut".
Par ailleurs, le délai d'inscription sera allongé de 6 mois à 9 mois, "pour laisser le temps nécessaire à la négociation de ces plans", a annoncé François Fillon.
Mais, a-t-il prévenu, "si l'entreprise ne respecte pas son plan, le privilège sera inscrit, afin que les autres créanciers ne soient pas abusés".



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