16/01/2009

Le Figaro: le bras armé anti-grève de Sarkozy?

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En juillet dernier, Nicolas Sarkozy fanfaronnait: «Désormais, quand il y a une grève, personne ne s'en aperçoit.» Alors, quand un mouvement social comme celui de la gare Saint-Lazare se fait remarquer, Le Figaro mène l’enquête.
Et accable le syndicat SUD-Rail, sans jamais donner la parole à ses représentants. Alain Cambi, secrétaire fédéral répond.

source : http://www.marianne2.fr/



Marianne2.fr : Comment réagissez-vous à l'article paru ce matin dans Le Figaro sous le titre « La stratégie de SUD pour déstabiliser la SNCF » et qui présente Christian Mahieux, le « patron de SUD-Rail », comme un « gauchiste » et un « dangereux activiste » ?

Alain Cambi : La première réaction, c’est que ce papier intervient dans le cadre d’une grande opération de communication qui consiste à fustiger le syndicalisme. Au-delà de ça, il pose la question de l’image qu’on essaie de donner de SUD-Rail : le mouvement s’est fait dans un cadre unitaire aux côtés de FO et de la FGAAC (La Fédération générale autonome des agents de conduite, ndlr). Quant à Christian Mahieux, il est présenté comme le patron de l’organisation. Mais c’est mal connaître comment nous fonctionnons : il n’y a pas de hiérarchie au niveau de notre bureau, nous sommes seize a occuper la même fonction. Bref, c'est une campagne de diffamation.


Qui, selon vous, orchestrerait cette fameuse « campagne » contre le syndicalisme en général et SUD-Rail en particulier ?
L’éventail est très large : il y a par exemple François Chérèque (le secrétaire général de la CFDT, ndlr) mais aussi des socialistes : l’an dernier je crois, François Hollande nous avait pointé du doigt. Et, bien entendu, il y a aussi le Président de la République et Guillaume Pépy (le président de la SNCF, ndlr).

Pour Le Figaro, votre radicalisation répond à une logique purement électoraliste ?
C’est de la diffamation. L’arrêt de mardi découle d’une décision humaine et spontanée. On nous accuse de semer la pagaille mais notre politique, c’est de discuter avec la direction. Quand on nous oppose une fin de non recevoir, ce qui est de plus en plus fréquent, nous mettons la grève au service des cheminots. Nous, nous ne sommes pas pour accompagner les restructurations sociales que décide la direction. Nous refusons cet accompagnement. Nous, nous nous revendiquons d’un syndicalisme de lutte.

Gérald Andrieu

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