19/01/2009

Une famille menacée en Géorgie risque l'expulsion

Partager


Salomé est née en Géorgie.
Elle avait 10 ans lorsqu’elle a échappé avec ses parents à une tentative de meurtre et 12 ans à la tentative d’enlèvement qui a amené sa famille à fuir la Géorgie. Son père, Nugzar Sulashvili et Sira sa mère sont chacun sous le coup d’une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français); l’asile leur a été refusé.

(source : http://sanspapiers.blogs.liberation.fr/sans_papiers/2009/01/une-famille-men.html
)


Nugzar Sulashvili, avocat et juriste, après avoir été colonel des gardes-frontières, avait créé en Géorgie une ONG pour la défense des droits des étrangers (FCRS) qui fait partie d’un plus vaste ensemble international «La coalition contre la traite des femmes». Cette ONG aidait de nombreux migrants, notamment des femmes mises sur le marché du sexe. Nugzar Sulashvili en a retiré 90 du trottoir, a entravé la circulation d’autres, réduisant ainsi les profits d’un des secteurs les plus profitables à la mondialisation économique. Il avait cru que sa famille trouverait en France l’accueil qu’elle n’a pas reçu. Le 4 octobre 2005, dans un temps encore d’espérance, un petit garçon, Ioané, est né sur le sol français. Il n’a connu que la peur, la traque, les changements de domicile.

Jeudi prochain 22 janvier son avocat tentera un recours contre la double OQTF auprès du tribunal administratif de Bordeaux. Malka Marcovich, représentante pour l’Europe de «La coalition contre la traite des femmes» viendra apporter son soutien.

Il est impensable que cette famille soit renvoyée au sort qui l’attend, inimaginable qu’elle ne puisse obtenir des autorités la délivrance de titres de séjour et le droit de vivre en sécurité.
RESF appellent à venir soutenir cette famille installée dans la région aquitaine. Elle n’a pas à être sacrifiée à la loi du marché du sexe. Il est intolérable que des enfants s’en retrouvent otages. Intolérable de les savoir vivre dans la crainte que leurs parents leur soient enlevés. Salomé en est consciente, jeudi prochain elle viendra à l’audience regarder en face le juge de la décision duquel dépend le sort de sa famille.

• Odette Toulet (RESF 33) •

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire