23/02/2009

Laurence Parisot hausse le ton contre Sarkozy

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Répartition des profits, primes exceptionnelles, salariés consultés: Laurence Parisot fait part de son inquiétude face à certaines décisions prises ou avancées par Nicolas Sarkozy et le gouvernement. Lire la suite l'article






Pour la présidente du Medef, il manque "une vision de sortie de la crise" et la gestion actuelle conduit à "recréer des rigidités" et à "bureaucratiser" la France.

Pendant la campagne présidentielle, en 2007, les entreprises avaient cru à un allègement des contraintes une fois le candidat de l'UMP élu à la tête du pays, a-t-elle rappelé lors du Grand Rendez-vous Europe 1/Le Parisien.

Mais "quand j'entends certaines choses, et bien je sais que certains doutent", a-t-elle fait valoir.

"La première chose qu'il faut faire c'est se donner les moyens de préserver les entreprises. Certaines valeurs ne sont plus mises autant en valeur", a-t-elle déploré.

"Aujourd'hui, nous sommes inquiets par un certain nombre de décisions, une certaine façon d'appréhender les dossiers et il me semble que nous avons oublié que la priorité des priorités doit être l'emploi", a-t-elle ajouté.

La dirigeante patronale a notamment critiqué la décision qui permet au comité d'entreprise d'émettre un avis consultatif en cas d'aide publique - "c'est vraiment beaucoup, beaucoup de bureaucratie en plus", a-t-elle déploré.

Elle a fait état de nombreux "accrochages" lors du sommet social de mercredi à l'Elysée, notamment sur la question du partage des profits.

Partisan d'un partage de la valeur ajoutée et des profits en trois tiers - salariés, investissements, actionnaires -, Nicolas Sarkozy menace de forcer la mains aux entreprises si les partenaires sociaux ne parviennent pas à un accord.

"Comment l'économie peut-elle fonctionner si on ne rémunère pas les actionnaires?", s'est interrogée Laurence Parisot. Sur ce sujet, "il faut avoir les idées claires: le travail est rémunéré par les salaires et le capital par les dividendes!".

Lors de la réunion de mercredi autour du chef de l'Etat, certains syndicalistes ont réclamé un "gel des dividendes", ce qui a occasionné une passe d'armes avec la présidente du Medef.

"Franchement! Oser montrer du doigt la quasi-totalité des chefs d'entreprises français alors que ce qui est le plus courant c'est le patron actionnaire qui ne prend jamais de dividende", s'est-elle indignée dimanche.

La prime exceptionnelle de 500 euros pour les salariés ayant travaillé deux à quatre mois, adoptée lors du sommet social, n'a pas non plus ses faveurs. "On donne le sentiment de traiter les jeunes comme des chasseurs de primes", a-t-elle estimé.

Laure Bretton, édité par Nicole Dupont


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