23/06/2009

Et dans les DOM il se passe quoi? toujours la même chanson, racisme , précarité, exploitation

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A Pointe-à-Pitre, début d'une "semaine de mobilisation" avant la venue de Nicolas Sarkozy
LEMONDE.FR avec AFP | 23.06.09 | 13h27 • Mis à jour le 23.06.09 | 13h28

Des barricades constituées de pneus usagés et de palettes interdisent l'accès à un certain nombre de stations-service des environs de Pointe-à-Pitre, lundi 22 juin, au premier jour de la "semaine de mobilisation" appelée par le LKP, quatre jours avant la visite de Nicolas Sarkozy en Guadeloupe. Le LKP, dont le porte-parole est Elie Domota, avait lancé la grève générale de 44 jours ayant paralysé la Guadeloupe en début d'année.

Une seule des cinq stations-service sur la route de Pointe-à-Pitre à Baie-Mahault était ouverte lundi matin, une autre était fermée sans autre indication, et l'accès aux trois autres bloqué par des barricades de pneus et palettes. La même stratégie de tension par paralysie de la distribution de carburant avait été mise en œuvre, avant que le mouvement ne recueille une adhésion populaire, aux premiers jours de la grève générale du début de l'année.

Selon plusieurs sources, des militants syndicaux procédaient lundi matin à des distribution de tracts dans la zone industrialo-commerciale de Jarry, en banlieue de Pointe-à-Pitre, où l'activité demeurait normale. Aucune indication n'a pu être obtenue lundi matin auprès de la préfecture de la Guadeloupe sur l'ampleur et les formes prises par la "semaine de mobilisation" du LKP. Le collectif constitué d'organisations syndicales, politiques et culturelles, a appelé en fin de semaine dernière à une "semaine de mobilisation" et à l'organisation de "rendez-vous de solidarité" devant des entreprises en grève, alors que le président de la République doit se rendre en Guadeloupe vendredi.

LA RÉPUBLIQUE "TIENDRA SA PROMESSE D'ÉGALITÉ"

Dans la quinzaine d'entreprises concernées, les grévistes revendiquent "l'application de l'accord Bino initial" qui prévoit une majoration de salaire de 200 euros, prise en charge par l'Etat et les collectivités pour 150 euros, et qui devra être intégralement payée par les entreprises dans trois ans. L'accord, négocié durant la grève générale, a été étendu à toutes les entreprises insulaires, mais la majoration de salaire n'y est pas garantie au-delà des trois ans.

Un appel est lancé pour un meeting à Basse-Terre, où doit se tenir un congrès des élus départementaux et régionaux, et à Pointe-à-Pitre vendredi, au soir de la visite de M. Sarkozy. Une manifestation est prévue samedi prochain à Pointe-à-Pitre.
Nicolas Sarkozy se rend jeudi en Martinique puis en Guadeloupe, pour une visite de deux jours, dans le cadre des Etats généraux de l'outre-mer lancés officiellement par le gouvernement le 21 avril.
Lundi, devant le Congrès réuni à Versailles, Nicolas Sarkozy avait promis que la République "tiendra sa promesse d'égalité" vis-à-vis des 2,6 millions de Français vivant outre mer. "Comment pourraient-ils se sentir pleinement citoyens de notre République si notre République tient si peu à leur égard la promesse d'égalité qu'elle fait à tous les citoyens ?", avait-il lancé, assurant qu'à l'occasion de son déplacement il "parlerait avec eux des moyens par lesquels la République pourra tenir ses engagements".
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Vu sur BONDAMANJAK

Un Béké propose aux Noirs guadeloupéens de retourner au Sénégal

Mardi, 16 Juin 2009 19:58

Mise a jour du 18 juin 2009.

La rédaction a reçu un mail de l'auteur de la video, administrateur du site www.Piankhy.com qui souhaite expliquer aux internautes le titre de sa video pour mettre un terme à une polémique grandissante. Ci-dessous son texte :



Un Béké propose aux Noirs guadeloupéens de retourner au Sénégal PDF Imprimer Envoyer
Mardi, 16 Juin 2009 19:58

Mise a jour du 18 juin 2009.

La rédaction a reçu un mail de l'auteur de la video, administrateur du site www.Piankhy.com qui souhaite expliquer aux internautes le titre de sa video pour mettre un terme à une polémique grandissante. Ci-dessous son texte :

Il y a une polémique actuellement qui commence à émerger au sujet du titre de cette vidéo et puisque j'en suis l'auteur autant donner mon explication plutôt que de voir les anti-LKP essayer d'instrumentaliser le titre afin de s'en prendre à ceux qui ont blogué cette vidéo. Le tout en criant au "complot" dans un délire victimaire qui prête à sourire.

En relisant le titre à froid, je me dis intérieurement que j'aurai quand même dû y faire plus attention en sachant que certains allaient sauter sur l'occasion pour phagocyter le contenu dérangeant de la vidéo afin de mieux détourner le débat au profit d'une polémique sans intérêt sur le titre.

Le titre de départ était un titre très long et, bien entendu, ce titre n'entrait pas dans le cadre du nom donné au fichier de la vidéo que je venais d'encoder. Il a donc fallu le raccourcir deux ou trois fois afin qu'il soit accepté par mon logiciel d'encodage, tout en illustrant la pensée du personnage principal le mieux possible.

Et comme ça arrive souvent, raccourcir c'est aussi déformer.

Le titre final accepté en tant que "nom de fichier.avi" a donc été : "Un béké propose aux noirs guadeloupéens de retourner au Sénégal"

Seulement lorsqu'il s'est agi d'envoyer la vidéo sur Dailymotion, ce titre que l'on voit affiché au début de la vidéo, était jugé trop long et fut rejeté. Il a donc fallu encore le couper.

Quelques heures plus tard, j'enlevais donc les guillemets du titre rédigé à la va-vite et je gardais pour titre final :

**un béké : si vous n'êtes pas contents, retournez au Sénégal**

Bref, débat sans intérêt à mes yeux d'autant que les propos sont présents pour être jugés dans le contexte de l'interview (avec mimique bien cynique et tendue de Hervé Damoiseau dont on devine parfaitement qu'il sent que la teneur de ses propos vont porter à polémique mais qui se lâche pour se faire du bien) et des rires d'une personne présente à ses côtés.

[i]"Et puis puisqu'on se plaint autant de la Guadeloupe et de son système eh ben les [u]Guadeloupéens[/u] sont en grande partie sénégalais qu'est-ce qui leur empêchent d'aller visiter le Sénégal pour voir si on est mieux en Sénégal qu'en France puisque le pouvoir colonialiste est si désagréable que ça"[/i]

Ce passage propose gentiment aux contestataires guadeloupéens d'aller au Sénégal pour réaliser que leur situation n'est pas si invivable qu'ils ne le pensent en Guadeloupe.

L'idée de dire à des gens d'aller voir dans la supposée ou réelle patrie de leurs ancêtres afin de justifier de leur traitement actuel est d'un cynisme total. En effet, les Guadeloupéens ont parfaitement le droit de dénoncer ce qu'ils considèrent être une situation précaire sans qu'on leur propose d'aller jeter un œil ailleurs afin de légitimer la-dite exploitation.

Leur faire comprendre qu'ils devraient aller voir le niveau de vie au Sénégal c'est les insulter en leur déniant le droit à la protestation dans le cadre guadeloupéen. Tout cela afin de mieux les renvoyer au statut social normal qui aurait dû être le leur mais auquel, grâce à la France, ils ont pu échapper en étant traités comme des Français - comprenez comme des "Blancs". Ce dont ils devraient être reconnaissants.

Tant qu'il y est, Hervé Damoiseau peut payer ses employés d'origine indienne 60€ par mois puisque c'est le salaire moyen en Inde.

Au Sénégal, le salaire moyen doit être du même niveau. Alors chiche ?

Qu'il y aille franco et fasse une "rémunération ethnique" afin de bien faire comprendre à ses employés et aux contestataires qu'ils doivent se satisfaire d'une situation dont lui ne souffre visiblement pas puisque ses affaires ont l'air de bien tourner et qu'il n'est pas à 200 euros près.

Ce discours est l'équivalent du [i]«...si il y en a que ça gène d'être en France...je le dis avec le sourire mais avec fermeté... qu'ils ne se gênent pas pour quitter un pays qu'ils n'aiment pas»[/i] que Nicolas Sarkozy avait sorti dernièrement et qui avait poussé Emmanuel Todd à dire sa honte d'entendre de tels propos de la bouche du président de la République.

Ce genre de discours populiste n'a jamais rimé à rien si ce n'est à flatter l'exploiteur qui trouve ici une légitimité (croit-il) à dire à celui qui remet en cause sa toute-puissance : [i]"si tu n'es pas content de la manière dont je t'exploite, va voir ailleurs car il y aura de toute façon toujours quelqu'un pour te remplacer"[/i]

Sauf que les luttes ne se gagnent pas en fuyant ses responsabilités mais en affrontant le patronat. Donc en affrontant Damoiseau, puisqu'il est patron. C'est une réalité historiquement admise dans tous les pays, à commencer par la France. Les luttes sociales en France ont toujours été âpres afin d'obtenir des avancées sur les congés payés, les réductions sur les titres de transport, les lois sur l'allocation chômage etc. Et il n'y a aucune raison pour que cela se passe autrement pour la Guadeloupe au motif que ceux qui demanderaient de meilleures conditions de vie seraient originaires d'un pays où l'on traite moins bien le prolétariat qu'en France.

Kahm Piankhy
www.Piankhy.com

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