BAMAKO - L'Association malienne des expulsés (AME) a annoncé avoir porté plainte jeudi à Bamako contre Air France pour "abus de pouvoir", accusant la compagnie d'avoir refusé mercredi d'embarquer plusieurs ressortissants maliens sur le vol Bamako-Paris.
Elle a par ailleurs affirmé qu'une autre plainte serait déposée contre une deuxième compagnie française, Aigle Azur, qui a également refusé d'accepter à bord de son vol de mercredi des Maliens, résidents en France.
"Nous avons porté plainte contre Air France. Ils ont causé du tort aux passagers maliens qui n'ont pas embarqué. Les billets n'étant plus valables, il faut qu'ils soient dédommagés et qu'ils partent en France, parce qu'ils sont en règle", a déclaré à l'AFP Ousmane Diarra, président de l'AME.
Mercredi, près de dix Maliens munis du récépissé d'un titre de séjour provisoire en France, en cours de validité, se sont vus refuser l'accès aux avions des deux compagnies, au motif que leurs pièces ne les autorisaient plus à repartir en France.
La police de l'air et des frontières (PAF) du Mali a aussitôt interpellé deux responsables français des deux compagnies. Ils ont été entendus sur procès verbal avant d'être relâchés.
Interrogée à Paris, la compagnie Air France a simplement déclaré être "en contact avec les autorités" et s'est refusé à faire "plus de commentaires".
"C'est un cas manifeste d'abus. Le récépissé est un document légal, et il n'y a pas de raisons qu'il soit refusé", a commenté un responsable malien de la PAF.
Interrogés par l'AFP, des représentants des deux compagnies ont affirmé à Bamako qu'une circulaire de la PAF d'Orly interdit d'embarquer à direction de Paris les passagers disposant d'un récépissé d'une carte de séjour provisoire de trois mois, lorsque c'est la première demande de carte de séjour.
"La circulaire précise que lorsqu'il s'agit de la première demande de carte de séjour, et qu'un récépissé de trois mois est délivré, le titulaire ne peut pas sortir du territoire français et y revenir avec un récépissé", a expliqué un responsable d Aigle Azur, qui n'a pas souhaité être cité.
La même source affirme qu'il s'agit "bien d'une note circulaire, et non d'une loi".
"J'espère que tout va rapidement rentrer dans l'ordre" a-t-elle ajouté, qui a déclaré "à titre privé" avoir été "surpris par la vigueur de la réaction des responsables de l'aéroport de Bamako.
"Cette affaire montre encore une fois, que la France, l'Europe, sont décidées à fermer davantage leurs frontières", a commenté de son côté Mamadou Keita, un autre responsable de l'AME.
(©AFP / 25 juin 2009 20h15)
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