13/07/2009

Soldats à louer

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Vous ne partez pas en vacances, ou alors en camping, mais cependant vous financez la protection des plaisanciers de luxe quoi croisent dans l'Océan Indien, et oui ! ...

http://www.bakchich.info/Pour-l-ete-soldats-a-louer,08244.html
Pour l’été, soldats à louer
marine | lundi, 13 juillet 2009 | par Xavier Monnier
Le petit monde des sociétés privées de sécurité françaises connaît ces derniers temps de petits émois, directement liés à la piraterie en Somalie. La concurrence des bidasses officiels !


Régulièrement pris en otages, attaqués ou voyant leurs équipages kidnappés, les navires qui croisent dans les eaux bleues de l’Océan Indien ont désormais droit à bien des égards de la part des armateurs… et des États. Depuis novembre 2008, soit six mois après la très médiatique libération du Ponant, l’Union s’est dotée d’une sorte de force anti-piraterie, joliment prénommé « opération Atalante ». Quelque 1 500 hommes et une vingtaine de bateaux militaires sont à la disposition de ces lointains descendants du capitaine Surcouf. Les objectifs de leur vaste mission sont ainsi décrits par le ministère français de la Défense :

- la protection des navires du PAM qui acheminent de l’aide alimentaire en Somalie destinée aux populations déplacées ;

- la protection des navires vulnérables transitant au large des côtes somaliennes ;

- la surveillance des eaux territoriales et côtes somaliennes de sorte à détecter toute menace à l’encontre du trafic maritime ;

- la dissuasion, prévention et répression des actes de pirateries.


En somme, des militaires venus de sept pays de l’Union protègent en partie des compagnies privées qui baladent leurs bateaux dans le Golfe d’Aden. Selon un dispositif fort simple. « Il suffit de prendre contact avec l’opération Atalante pour connaître les dates définies par la coalition pour bénéficier d’une escorte », décrit fort doctement le général Pierre Saqui de Sannes, conseiller du groupe CMA CGM (troisième transporteur mondial maritime et armateur du Ponant) pour les Affaires Afrique et Moyen-Orient, dans la Revue de la Marine du 2e trimestre 2009. « Et pour les navires particulièrement vulnérables, comme le Ponant, [il suffit] d’établir une convention avec la Marine Nationale pour bénéficier d’une escorte à bord ». Petite précision d’importance, « le Ministère de la Défense établit alors une facture correspondant aux surcoûts engendrés (durée de la mission, transports aller et retour des fusiliers marins) ».

A louer : militaires avec uniformes

Selon les petites informations glanées par Bakchich, confirmées à l’intérieur même du pool sécurité de la CMA CGM, des fusiliers marins seront bien désormais présents à chaque transit. Une convention contre argent sonnant et trébuchant a ainsi été signée entre le ministère de la Défense et la société marseillaise.

Sans que ce cas soit unique. Comme le révélait dans son blog le journaliste de Libération Jean-Dominique Merchet, le 6 juillet dernier, « une soixantaine de fusiliers marins vont embarquer à bord des thoniers français, basés aux Seychelles, pour assurer leur sécurité durant la campagne de pêche, qui vient de commencer et durera jusqu’en octobre ». Et de confirmer que là aussi « une convention a été signée entre la Marine nationale et les armateurs, ces derniers prenant en charge une partie du coût du déploiement des fusiliers. »

Aucune indication de prix. « Ce sont des opération habituelles depuis un ou deux ans et il y a effectivement une prise en charge par les sociétés qui demandent ces services », précise un commandant de vaisseau militaire. Mais un indice traîne néanmoins du côté de la Belgique, dont le gouvernement a adopté un principe similaire, a rapporté le quotidien Le Soir du 30 avril 2009. Et le lecteur d’apprendre qu’au cas où l’opération européenne Atalante ne peut prendre en charge la sécurité des bateaux, « les armateurs pourront faire appel à une équipe de 8 militaires pour la protection de leurs navires. Les armateurs devront payer un montant forfaitaire de 115.000 euros par mission pour couvrir les frais de l’opération. » Soit près de 15 000 euros le bidasse.

« Voilà, l’armée loue ses soldats au plus offrant. C’est un peu le concept du mercenariat non ? », fulmine une barbouze assez intéressé à ce business. « J’ai un peu de mal à comprendre la différence entre eux et nous ».

Simple. Avec l’armée, les entreprises ne paient que le surcoût d’emploi des militaires. Le reste vient de la poche du contribuable qui finance aussi l’opération Atalante. Pour la plus grande joie des armateurs !


un article propulsé par TORAPAMAVOA :

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