13/07/2009

Une usine au bord de l'explosion

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Nouvelles victimes de la crise économique, les salariés de New Fabris, une entreprise de sous-traitance automobile en liquidation judiciaire de Châtellerault, comptent se battre jusqu'au bout. Pour récupérer une indemnité que leur doivent PSA et Renault, ils sont prêts à faire sauter leur usine. Des bouteilles de gaz ont été posées sur le site. Un ultimatum a été fixé au 31 juillet

Après les grèves longue durée et les séquestrations de patrons, les victimes de la crise économique ont innové à Châtellerault (Vienne). Des salariés de New Fabris, une entreprise de sous-traitance automobile en liquidation judiciaire, menacent depuis dimanche de faire sauter leur usine s'ils n'obtiennent pas des indemnités d'ici au 31 juillet. Ils réclament 30 000 euros pour chacun des 336 employés du site aux principaux clients de l'entreprise, PSA et Renault.

"Des bouteilles de gaz ont été installées en différents endroits de l'usine et reliées entre elles", a expliqué dimanche un délégué CGT, Guy Eyermann, sur France info et RTL. "Si Renault et PSA refusent de nous donner cette indemnité, ça risque de péter avant le 31 juillet (...) Tout est prêt pour allumer la mèche", a-t-il ajouté. Les employés menacent les constructeurs automobiles de ne pas pouvoir récupérer les pièces en stock et les machines encore dans l'usine: "S'ils veulent récupérer quelque chose de l'entreprise, ils nous versent cette indemnité qu'on demande. S'ils ne veulent rien nous donner, ils ne récupéreront rien", a asséné Guy Eyermann. Une délégation de salariés doit se rendre jeudi prochain à la direction de Renault pour tenter de négocier l'octroi de l'indemnité désirée.

Mise en liquidation par le tribunal de commerce de Lyon en juin, l'usine est, depuis, occupée en permanence par ses employés. Leurs actions font suite à la vague de contestation, aux moyens de critiqués, du printemps dernier: des salariés menacés de licenciement avaient séquestré leurs patrons à Grenoble (Caterpillar), à Pithiviers (3M) ou dans les Landes (Sony). Des actions qui se sont avérées payantes puisque, dans la plupart des cas, les entreprises ont fait des concessions. A en croire les sondages, une majorité des Français affirme comprendre, voire approuver, ces stratégies jusqu'au-boutiste.
leJDD.fr


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