30/10/2009

L UE finance les vols charters pour l expulsion des clandestins

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Les dirigeants européens lancent, à l'initiative de la France, un projet de vol charters financés par l'union européenne pour l'expulsion des clandestins. Nicolas Sarkozy s'est félicité de l'initiative, une "façon digne de ramener" les migrants chez eux et veut "aller plus loin".

Vol charter (Sipa)

Vol charter (Sipa)

A l'initiative de la France et malgré des réserves de la Commission européenne, les dirigeants européens ont décidé vendredi 30 octobre de lancer un projet de vols charters financés par l'UE pour l'expulsion des migrants en situation irrégulière dans leurs pays.
Dans un document adopté à l'issue d'un sommet à Bruxelles, ils demandent "l'examen de la possibilité d'affréter régulièrement des vols de retour communs financés par l'agence Frontex", l'agence européenne chargée de la sécurité des frontières externes de l'UE.

"Il faut des gardes-frontières européens"


Le chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy s'est félicité de l'initiative. "Personne n'aurait pu imaginer, il y a quelques années, que des gouvernements de gauche, de droite, du sud et du nord se mettent d'accord sur le principe que quelqu'un qui n'a pas respecté les règles doit être ramené chez lui par avion, par train ou par tout autre moyen de façon digne", a dit Sarkozy Sarkozy au cours d'une conférence de presse.
"C'est un progrès considérable", a-t-il estimé. "Il faut aller plus loin, je veux des gardes-frontière européens", a-t-il ajouté.



La proposition de charters européens est directement inspirée par une demande française, soutenue par l'Italie. La France et la Grande-Bretagne ont organisé un vol commun à la mi-octobre pour emmener à Kaboul trois Afghans renvoyés de France et 24 expulsés de Grande-Bretagne.
Et le ministre français de l'Immigration Eric Besson a dit récemment souhaiter la mise en place de vols communs "sous bannière européenne" pour le retour forcé de migrants dans leur pays d'origine.

Attention au "tout sécuritaire", pour Barrot


Dans un entretien publié vendredi par le quotidien français La Croix, le vice-président de la Commission européenne Jacques Barrot, chargé des questions d'immigration, a toutefois mis en garde contre le "tout sécuritaire".
"Les États doivent trouver le point d'équilibre entre la part sécuritaire et la part d'humanité", a-t-il souligné.
Jacques Barrot avait déjà réagi après l'organisation du vol commun franco-britannique en demandant aux autorités nationales de "s'assurer au préalable que les migrants concernés ne souhaitent pas demander une protection internationale".
L'Union européenne a également invité sa présidence suédoise et la Commission européenne "à intensifier le dialogue avec la Libye sur la gestion des migrations et sur les mesures à prendre par rapport à l'immigration clandestine, y compris la coopération en mer, les contrôles aux frontières et la réadmission".
Beaucoup de migrants clandestins d'Afrique en partance pour les rives européennes traversent la Méditerranée à partir du territoire libyen.

Des "accords de réadmission" négociés dans les pays d'origine


Selon l'organisation internationale de défense des droits de l'Homme, Human Rights Watch (HRW), les clandestins sont soumis à "des conditions de vie inhumaines" dans des camps libyens.
A la demande de Paris et Rome, l'UE a également affirmé que "les accords de réadmission" sont un moyen "important" de lutter contre l'immigration clandestine.
"Ces accords soulèvent de nombreuses interrogations, du fait de leur opacité (peu d'informations données aux Parlements nationaux et à la société civile) et de leurs conséquences au regard du respect des droits fondamentaux des migrants", a estimé pour sa part l'ONG Migreurop qui regroupe plusieurs dizaines d'associations européennes et africaines dont la Cimade.

(Nouvelobs.com)



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