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20MIN
L'EPR peut-il vraiment être dangereux?
Créé le 03.11.09 à 15h15
Mis à jour le 03.11.09 à 15h15 |
DECRYPTAGE - Le réacteur de 3ème génération est pointé du doigt. On vous explique pourquoi...
Qu’est-ce que l’EPR?
Un réacteur nucléaire de 3ème génération, développé par Areva et Siemens depuis 1992.
Comment fonctionne-t-il?
Avec une technologie déjà existante. Conçu pour une durée de vie minimale de 60 ans, l'EPR utilise une technique déjà éprouvée, celle des réacteurs à eau sous pression («Pressurised water Reactor»), les plus répandus dans le monde.
Quelle différence alors avec les anciens réacteurs?
Plus économe. L'objectif est de produire plus d'électricité avec moins de combustible nucléaire: plus puissant (1.650 mégawatts), l'EPR offre un meilleur rendement (35% de plus) que les réacteurs à eau sous pression actuels. Selon ses concepteurs, il consomme, à production constante, 17% de combustible de moins qu'un réacteur de 1.300 MW et génère 30% de déchets radioactifs en moins.
Et pour la sécurité?
Sur le papier, elle est forte. Elle a été renforcée avec la multiplication des systèmes de sauvegarde chargés de refroidir le coeur du réacteur en cas de défaillance et la mise en place d'une coque de protection en béton censée résister à la chute d'un avion. Une cuve en béton, appelée «cendrier», a aussi été aménagée pour confiner la matière radioactive en cas de fusion du coeur.
Mais pourquoi les autorités de sûreté nucléaire de trois pays ont émis des réserves?
Car il y a des risques. Le problème touche le «cerveau du réacteur», c’est-à-dire les deux systèmes de contrôle (celui qui gère le système et celui qui assure sa sécurité). Normalement, ils doivent être indépendants l’un de l’autre. Là, ce n’est pas le cas. Les autorités trouvent qu’il y a une trop grande interconnexion. «L'indépendance de ces systèmes est importante. En effet, si un système de sûreté est appelé à servir en cas de perte d'un système de contrôle, alors ces deux systèmes ne doivent pas faillir simultanément», soulignent les autorités de sûreté du nucléaire française (ASN), britannique (HSE/ND) et finlandaise (STUK).
C’est le seul problème de sécurité sur ce réacteur?
Non. Pour Stéphane Lhomme du Réseau sortir du nucléaire, contacté par 20minutes.fr, ce réacteur est «un véritable dinosaure, conçu au début des années 1990 et qui comporte des failles de sûreté». Outre les failles de système commande, le responsable du Réseau souligne que le réacteur «n’a pas été conçu pour résister à un crash d’avion».
Y’a-t-il déjà des EPR en service?
Non. Quatre réacteurs sont actuellement en construction. Le premier, lancé en Finlande en 2005, a connu de nombreux problèmes. Il devait voir le jour en 2009, finalement, on mise plutôt sur 2012. Deux EPR sont également en projet en Chine.
Et en France?
Un en construction. En France, un EPR est en chantier à Flamanville, dans la Manche, depuis décembre 2007, pour une mise en service prévue en 2012. Le président Nicolas Sarkozy a confirmé fin janvier la construction d'un deuxième réacteur EPR à Penly (Seine-Maritime).
Oriane Raffin avec agence
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