La grève se durcit dans les musées nationaux
il y a 38 min
Reuters
La grève dans les musées s'est amplifiée ce jeudi, contraignant trois des plus grands musées de France - le Louvre, Pompidou et Orsay - ainsi que le château de Versailles, à garder portes closes.
Les personnels en grève contestent les suppressions de postes et les réductions budgétaires entraînées par la Révision générale des politiques publiques (RGPP).
Selon l'intersyndicale du ministère de la Culture, le mouvement s'est renforcé jeudi en partie en raison des propos de Frédéric Mitterrand, qui a insisté sur l'application stricte de la règle non remplacement d'un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique.
"La réforme devra s'appliquer. Il n'y a pas d'exceptions. Si on commence à faire des exceptions, on ne s'en sort plus", a déclaré le ministre de la Culture sur France 2.
Jeudi, le centre Pompidou, navire amiral de la contestation, a vécu son onzième jour de grève d'affilée.
Le musée du Louvre, qui avait fini par ouvrir brièvement mercredi, est resté fermé au public, de même que le musée d'Orsay et le château de Versailles, dont les jardins étaient néanmoins accessibles, a-t-on précisé à la Direction des musées de France.
Au total, sur 34 musées nationaux, six étaient fermés en raison de la grève.
Dans les monuments historiques, l'Arc de Triomphe, la Conciergerie et la Sainte-Chapelle sont restés fermés pour la deuxième journée consécutive. Les tours de Notre-Dame, le château d'Azay-le-Rideau ou la Cité de Carcassonne se sont joints au mouvement.
"SUPPPORTER LE CHOC"
Vendredi, des assemblées générales sont prévues dans les établissements pour décider de la suite à donner au mouvement et une conférence de presse doit être organisée devant la pyramide du Louvre, a-t-on appris de source syndicale.
Au lendemain d'une rencontre avec l'intersyndicale, Frédéric Mitterrand a insisté jeudi matin sur l'importance de la réforme.
Selon le ministre, qui est confronté à son premier mouvement social d'ampleur depuis sa nomination en juin dernier, les réductions de personnel pourront être assorties de mesures d'accompagnement.
Mais, a-t-il prévenu, "il n'y aura pas de fermetures plus fréquentes des musées, il y a des tas de méthodes de réorganisation qui permettront très bien de supporter le choc".
Ces déclarations ont été mal reçues par les grévistes, qui estiment défendre, au-delà de leurs conditions de travail, l'accès à la culture des Français.
"En face, ils essaient de durcir le ton, de mettre la pression mais on est loin d'avoir épuisé le stock de détermination des agents", assure-t-on à la CGT-Culture.
"Si les personnels se lancent dans un mouvement dur, qui va leur coûter cher à quelques jours de Noël, c'est bien qu'il y a un malaise profond", fait valoir Didier Alaime, son secrétaire national.
Selon les syndicats, ce sont plus de 1.000 postes qui seront supprimés sur la période 2009-2011, pour un effectif total d'environ 23.000 personnes travaillant dans la sphère du ministère de la Culture.
Plus de la moitié des effectifs ne sont pas des fonctionnaires mais des agents contractuels.
Service France, édité par Yves Clarisse
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