03/04/2010

Les inégalités de revenus se creusent

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La rémunération des personnes touchant des "très hauts salaires" a augmenté de 1,35% par an de 1996 à 2007, contre 0,6% pour le salaire médian. Les très hauts revenus et les très hauts salaires ont augmenté en moyenne plus rapidement que ceux de l'ensemble de la population en France entre 2002 et 2007, selon deux études de l'Insee publiées vendredi 2 avril. Ces salariés à temps complet les mieux payés du privé (133.000) ont perçu en 2007 un salaire moyen de 215.664 euros bruts par an. C'est trois fois plus que les "hauts salaires" et près de sept fois plus que la moyenne. Relativement plus âgés que les autres salariés du privé, en très grande majorité masculins, les plus hauts salaires sont surtout dirigeants d'entreprise, professionnels de la finance ou commerciaux, mais aussi sportifs de haut niveau. Ceux qui étaient en emploi en 2002 ont bénéficié les cinq ans suivants d'"augmentations substantielles": +5,8% par an en moyenne et en euros constants (inflation comprise) pour ceux déjà au sommet de la hiérarchie salariale et +14,5% pour ceux qui y ont accédé dans la période.


Les écarts de revenus s'accroissent

"Il s'agit d'augmentations salariales nettement supérieures à celles de l'ensemble des salariés ayant toujours eu un emploi entre 2002 et 2007 (+2,3% en moyenne) ou même des seuls cadres (+2,9%), note l'Insee. "Signe d'un accroissement de l'écart entre les très hauts salaires et le reste de la population salariée", la rémunération des personnes touchant ces "très hauts salaires" a augmenté "nettement plus rapidement" (+1,35% par an) que le salaire médian (+0,6%) de 1996 à 2007. Au-delà des seuls écarts salariaux, les écarts de revenus se sont aussi creusés, puisque les revenus moyens des Français ayant de "très hauts revenus" ont augmenté plus rapidement entre 2004 et 2007 que ceux de l'ensemble de la population, selon une autre étude sur les revenus et le patrimoine des ménages. Le terme de "très hauts revenus" désigne les personnes qui ont déclaré aux services fiscaux les revenus (par unité de consommation) les plus élevés, c'est à dire plus de 84.500 euros par an, souligne cette étude basée sur des chiffres de 2007. Rentrent par exemple dans cette catégorie un couple de cadres supérieurs gagnant chacun 5.300 euros nets par mois ou un ménage avec deux enfants dont les ressources atteignent près de 15.000 euros nets par mois.

De plus en plus de redevables à l'ISF

Alors qu'elles ne représentent qu'1% de la population, ces personnes perçoivent 5,5% des revenus d'activité, 32% des revenus du patrimoine et 48% des revenus exceptionnels déclarés (plus-values, levées d'options), précise l'Insee, pointant "une explosion des revenus perçus par les très hauts revenus". Et le nombre de personnes riches est en forte hausse: entre 2004 et 2007, le nombre de personnes dépassant les 100.000 euros de revenus annuels a crû de 28%, et celui dépassant les 500.000 euros de 70%. Parallèlement, le nombre de redevables à l'impôt sur la fortune (ISF) a fortement augmenté: le nombre de foyers redevables au titre de 2004 était de 336.000, mais de 528.000 en 2007. Une évolution qui correspond principalement à une valorisation des actifs immobiliers et mobiliers possédés, selon l'Insee. "Les inégalités se sont creusées par l'extrémité supérieure", poursuit l'étude: les 10% de revenus les plus élevés ont capté 33% des hausses de revenus entre 2004 et 2007. De fortes disparités existent au sein des très hauts revenus: la moitié gagne moins de 112.000 euros par an, l'autre moitié davantage. Et les très hauts revenus s'échelonnent de 84.500 euros à plus de 13 millions d'euros.

(Nouvelobs.com)


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