Novembre 2007. Après la mort de deux adolescents sur une mini-moto percutée par une voiture de police, des échauffourées éclatent à Villiers-le-Bel dans le Val d'Oise. Durant deux nuits consécutives, forces de l'ordre et jeunes s'affrontent violemment. Des bâtiments publics et des commerces sont détruits, un commissaire est roué de coups, une centaine de policiers sont blessés, certains par arme à feu.
Deux ans et demi plus tard, quatre jeunes, soupçonnés d'avoir tiré sur la police, sont renvoyés devant la justice. Lundi 21 juin, ils comparaîtront devant la cour d'assises du Val d'Oise pour « tentative d'homicide volontaire sur agents de la force publique ».
« Le procès de la banlieue tueuse de flics »
Pour les membres du collectif « Respect-Vérité-Justice de Villiers-le-Bel », le scénario est déjà écrit : « Ce sera le procès de la banlieue tueuse de flics, chargé de réconcilier le pouvoir avec l'électorat du Front national et tous les flippés de France. Ça ne se passera pas comme ça, nous devons libérer les incarcérés de Villiers-le-Bel. » Jusqu'au premier jour de l'été, ce collectif organise des concerts de soutien, un peu partout en France, afin de sensibiliser la population sur le sort des accusés, mais aussi pour récolter des dons. Une scène Rap (Demon One, DJ Plaiz, Abou2ner, Rdelite…) est programmée à Rouen, mercredi 19 mai à 19 h, à la salle Sainte-Croix-des-Pelletiers, qui peut accueillir jusqu'à 490 personnes. « C'est une démarche provocatrice. Imaginez un comité de soutien à des policiers qui organiserait un concert sur le thème : comment kärcheriser les cités ?, commente Frédéric Desguerre, secrétaire générale d'Unité SGP-police - majoritaire en Haute-Normandie. Ce comité appelle clairement à casser du flic, cela n'est pas tolérable dans un Etat de droit. Peu importe sa forme, la liberté d'expression est fondamentale, mais elle doit exister dans le respect des uns et des autres. On ne peut pas appeler impunément à tuer un autre homme. Il faut regarder certains clips des artistes, qui doivent se produire, pour comprendre la haine qu'ils ont envers la police. »
Cependant, le syndicat ne demande pas l'interdiction de la tenue du concert. « Nous avons écrit à Mme le maire de Rouen et à M. le préfet pour les alerter. Il est clair que certains troubles à l'ordre peuvent exister avec la tenue de tels événements. C'est à eux de prendre leur responsabilité. L'Etat est censé protéger les fonctionnaires de police », poursuit Olivier Marin, secrétaire départemental adjoint d'Unité SGP-police en Seine-Maritime.
Une contre-manifestation envisagée
Contactée hier, la mairie de Rouen confirme que la salle Sainte-Croix-des-Pelletiers est réservée, mais renvoie une éventuelle décision d'annulation en préfecture. Le directeur de cabinet du préfet, Jean-Christophe Bouvier, affirme de son côté que ses services ont bien reçu « un courrier à ce sujet » et qu'« un examen attentif est en cours ». « Pour l'heure, je n'ai pas d'éléments susceptibles d'être donnés ni dans un sens, ni dans l'autre. Je pense qu'on y verra plus clair en début de semaine prochaine », précise-t-il.
Mercredi soir, Frédéric Desguerre et Olivier Marin n'excluent pas d'organiser « une contre-manifestation à proximité. Pour, nous aussi, sensibiliser la population et dialoguer avec elle. » Un dialogue impossible, lui, entre certains jeunes et policiers. Et réciproquement
http://www.paris-normandie.fr/article/faits-divers/le-concert-qui-choque-la-police
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