18/07/2010

Quand l UMP achète les mots-clés « Bettencourt » et « affaire Bettencourt » sur Google.fr

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L'UMP se paye "Bettencourt"

Alors que de nombreux élus de la majorité dénoncent la "cyber-cabale" menée contre Eric Woerth et les "perversités" d'Internet, l'UMP réutilise les avantages du numérique à son avantage: le site du parti a acheté des mots-clés comme "Liliane Bettencourt" pour promouvoir une page de soutien au ministre du Travail, en pleine tourmente politico-judiciaire.
Site UMP Woerth Le site du parti présidentiel propose de poster des commentaires de soutien. (UMP)


Internet, Twitter et autre réseaux sociaux ont bos dos. Depuis mardi, de nombreux élus tapent sur la presse en ligne, les méfaits des micro-blogs, les "méthodes fascistes" et "anti-démocratiques" d'un site en particulier (Mediapart que personne ne cite, mais dont tout le monde parle). Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP qui fut, un temps, chargé des nouvelles technologies, a continué ce festival avec une tribune parue jeudi dans France soir : "Dans quelle France vit-on? L’opposition au président de la République n’excuse pas tout!"
Pourtant, les responsables du site Internet de l'UMP savent se servir d'Internet, de ses blogs et de ses buzz pour défendre leur cause. Ainsi, dans le cadre de l'opération "il faut sauver le soldat Woerth", qui n'arrive plus à se sortir des ramifications de l'affaire Bettencourt, l'UMP a créé une rubrique de soutien au ministre du Travail. Sur une page dédiée, les internautes peuvent poster leurs commentaires, sélectionnés par un modérateur. Un clic suffit pour tomber sur plusieurs articles consacrés à "l'affaire". Le dernier en date décrypte la " machination politique destinée à salir la réputation d'Eric Woerth". En bas de page, un communiqué de presse, annonçant une plainte pour dénonciation calomnieuse déposée par le ministre, est accessible.

Les mots-clés de "l'affaire"

Pour mieux promouvoir ce mini-site au cœur du site, l'UMP n'a pas hésité à piocher dans sa cagnotte. Le parti a acheté, pour une durée limitée, plusieurs mots-clés à Google. Ainsi, lorsque l'on tape "Bettencourt" ou "Liliane Bettencourt" dans le moteur de recherche le plus fréquenté au monde, le site du parti présidentiel émerge parmi les premiers résultats. D'autres mots-clés ont été achetés. La mobilisation reste cependant modeste – 1.000 commentaires triés et postés de mardi soir à jeudi, 14h30 –, même si l'UMP évoque une hausse notable du trafic.
Le parti n'en est pas à son premier coup d'essai. Sous l'impulsion de l'équipe de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, les mots-clés "banlieue", "insécurité" et "racaille" avaient déjà été achetés au second semestre 2005, lorsque plusieurs quartiers sensibles s'étaient enflammés. Deux ans plus tard, au moment de la campagne présidentielle, le parti avait mis la main au portefeuille pour récupérer le mot "Ségolène".
L'UMP n'a pas oublié d'utiliser les autres moyens à sa disposition: une page Facebook et un compte Twitter ont été créés pour soutenir Eric Woerth. Une méthode bien rôdée donc, mais à laquelle toutes les figures de l'UMP n'adhèrent peut-être pas: "E st-ce que vous vous rendez compte que vous êtes en train de tracer le sillon des extrêmes et de l'extrême droite? (...) Comment vous pouvez jeter l'anathème sur les uns et sur les autres, sans preuve, en additionnant des tweets, les blogs, des gens qui règlent des comptes...", clamait mardi François Baroin à l'Assemblée nationale. En évoquant les "affaires" et "magouilles" socialistes sur son site – dans les articles comme dans les commentaires des internautes –, l'UMP semble pourtant régler ses comptes en additionnant tweets et blogs
jdd
un article propulsé par TORAPAMAVOA :
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