Sécurité du 104 : jûteux marché pour l’extrême droite
vendredi 16 juillet 2010
Une malédiction planerait-elle rue d’Aubervilliers ? Depuis son ouverture en octobre 2008, le 104 a souffert bien des désillusions. Coûts de fonctionnement exorbitants, gestion déplorable des premiers directeurs, manque d’ancrage dans le quartier… Dernière mésaventure en date : la sécurité du lieu a été confiée à la société Vendôme sécurité, entreprise présidée par Axel Loustau, une personnalité notoire de l’extrême droite. Rappel des faits.
29 juin 2010. Le 104 tient son Conseil d’administration. A l’ordre du jour figure notamment l’attribution du marché « prestations de sécurité incendie et de sûreté ». Sept sociétés s’étant portées candidates, leur dossier a été noté sur une échelle allant de 1 à 10. Trois d’entre elles sont arrivées en tête et se tiennent dans un mouchoir de poche : Vendôme Sécurité, Challancin et Mondial protection. La commission d’appel d’offres a classé Vendôme sécurité en première position. Le CA vote et entérine ce choix. Problème : la société est pourtant dirigée par l’ancien cadre du GUD Axel Loustau. Le Groupe Union Défense (GUD) est un mouvement d’extrême droite connu pour ses méthodes musclées et violentes. Axel Loustau s’y est notamment distingué en crachant sur des journalistes du Monde lors d’un défilé le 9 mai 2010. Treize années plus tôt, il était déjà candidat aux législatives pour le Front National.
« Au moment du vote, j’ai informé le Conseil d’administration de la réputation d’Axel Loustau » déplore Danielle Fournier, coprésidente du groupe Verts à la Mairie de Paris et membre de la commission culture. « Malgré le malaise général, j’ai été la seule à voter contre parmi la dizaine de votants, au côté d’une ‘personnalité qualifiée’ qui s’est abstenue. Imaginez que cette société sulfureuse sera rémunérée 800 000 euros chaque année, soit 10% de l’énorme enveloppe de subvention octroyée au 104 par la Mairie. »
Depuis la mise en place de l’établissement culturel, les éluEs Verts ont toujours regretté le caractère pharaonique du projet, son faible ancrage populaire et son ouverture limitée au quartier et aux projets des associations. Pour que le lieu soit enfin fidèle à son ambition d’ouverture, Danielle Fournier aurait préféré qu’une mission d’accueil remplace la sécurité et que le 104 s’ouvre largement sur le quartier au lieu de s’en « protéger ». « Las ! Avec Vendôme sécurité, on a fait 100% sécuritaire et 0% populaire » regrette l’élue du XVIIIe. Et de relever : « Ce marché n’a été attribué que pour un an. Nous veillerons à ce que cette situation ne se reproduise pas ».
« Au moment du vote, j’ai informé le Conseil d’administration de la réputation d’Axel Loustau » déplore Danielle Fournier, coprésidente du groupe Verts à la Mairie de Paris et membre de la commission culture. « Malgré le malaise général, j’ai été la seule à voter contre parmi la dizaine de votants, au côté d’une ‘personnalité qualifiée’ qui s’est abstenue. Imaginez que cette société sulfureuse sera rémunérée 800 000 euros chaque année, soit 10% de l’énorme enveloppe de subvention octroyée au 104 par la Mairie. »
Depuis la mise en place de l’établissement culturel, les éluEs Verts ont toujours regretté le caractère pharaonique du projet, son faible ancrage populaire et son ouverture limitée au quartier et aux projets des associations. Pour que le lieu soit enfin fidèle à son ambition d’ouverture, Danielle Fournier aurait préféré qu’une mission d’accueil remplace la sécurité et que le 104 s’ouvre largement sur le quartier au lieu de s’en « protéger ». « Las ! Avec Vendôme sécurité, on a fait 100% sécuritaire et 0% populaire » regrette l’élue du XVIIIe. Et de relever : « Ce marché n’a été attribué que pour un an. Nous veillerons à ce que cette situation ne se reproduise pas ».
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