Nicolas Sarkozy et Brice Hortefeux quittent, mardi, le dernier Conseil des ministres avant les vacances.Crédits photo : Abaca
Pour le dernier Conseil des ministres avant la trêve, le président a exhorté le gouvernement à la «vigilance».
C'est devenu un rituel. Comme chaque année, avant les grandes vacances, Nicolas Sarkozy a mis en garde ses ministres: «j'ai vu beaucoup de carrières ministérielles se défaire au milieu du mois d'août, restez vigilants, allez dans les administrations», a-t-il expliqué, en se félicitant, au passage, que ce Conseil des ministres ait été maintenu. «Les Français n'auraient pas compris que nous partions en vacances avant», a-t-il ajouté.
Mais le président est aussi revenu sur le débat autour de la déchéance de la nationalité. Visiblement satisfait de cette polémique d'été, il s'est étonné que «la gauche» et certains constitutionnalistes - nommément Guy Carcassonne -, pointent la possible inconstitutionnalité de la procédure de déchéance de la nationalité. «Il n'y a rien d'exceptionnel, cela existe dans le droit français», a-t-il expliqué. «Madame Guigou a fait la même chose en 1998, en élargissant la procédure aux actes de terrorisme.» L'annonce d'une manifestation le 4 septembre n'est d'ailleurs pas pour déplaire au gouvernement, qui considère que cette mobilisation affaiblira la portée de la manifestation du 7 septembre contre la réforme des retraites.
Un peu plus tôt, le ministre de l'Immigration, Éric Besson, sortait d'une longue cure de silence pour confirmer que l'annonce faite par le chef de l'État serait soumise au Parlement à l'automne, et qu'elle n'était pas en contravention avec les principes constitutionnels. «La déchéance de la nationalité figurera dans deux amendements que le gouvernement ajoutera au projet de loi sur l'immigration présenté fin septembre», a-t-il précisé mardi matin, sur Europe 1.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire