17/01/2011

Les flics lillois au Centre culturel libertaire

Partager
. 7 16 /01 /2011 18:57
Communiqué en soutien de la Brique et du CCL
 
Retour sur 54 arrestations de la nuit du vendredi 14 janvier au Centre culturel libertaire, le samedi 15 janvier 2011 à 18h30.
 
Vendredi 14 janvier 2011, le journal d’enquête La Brique organisait dans les murs du Centre culturel libertaire (CCL) une soirée de soutien. Vers 4 heures du matin des échauffourées se sont produites non loin de la rue de Colmar entre des invidivus taguant sur les devantures des commerçants de la rue des Postes et une patrouille de police qui tentait de les interpeller. L’un des agents en service aurait alors été molesté par les tagueurs et, d’après la version policière, trainé dans l’entrée du Centre culturel libertaire où il aurait reçu des coups. Ces faits donnèrent alors l’occasion aux forces de l’ordre arrivées en grands renforts (on parle d’une demi-douzaine de fourgons et de plusieurs agents de la Brigade Anti-criminalité) de pénétrer dans l’enceinte du CCL, de recourir au gaz lacrymogène, de prendre moult photos des lieux, de saisir des textes de nature politique, de retourner tables et chaises et, finalement, d’arrêter l’ensemble des personnes présentes, sans distinction aucune. Résultat des courses : 53 de nos camarades sont à l’heure actuelle encore en garde à vue (plus de 12 heures après leur interpellation) pendant que les journalistes relaient sans sourciller une version absurde des faits, accusant nos camarades d’islamophobie, alors même qu’ils étaient à l’intérieur du CCL pendant que les tags, dont le caractère islamophobe est encore à démontrer, étaient perpétrés à plusieurs dizaines de mètres de là. Leur arrestation relève d’un amalgame injuste et nous demandons leur libération immédiate.
 

De qui se moquent les journalistes ?
 
Les sites internet de La Voix du Nord et de Nord Éclair, se sont empressés, dans la journée de samedi de relayer la version policière selon laquelle les tags à l’origine de l’incident seraient de nature islamophobe. Comme d’habitude, les pseudo-journalistes s’en tiennent au strict minimum, relayant la version policière que personne ne peut à l’heure actuelle venir contredire, puisque toutes les personnes présentes hier, c’est-à-dire tous les témoins sont aujourd’hui encore en garde à vue. Il est simplement honteux, d’entretenir la confusion dans la tête des habitant-es du quartier sur les pratiques et les valeurs qui animent les militant-es du CCL chaque jour durant. Le Centre culturel libertaire est un lieu autogéré, sans chef, ne touchant aucune subvention et luttant contre toutes les formes d’oppression et de discrimination.
 
Ce sont l’État, les partis politiques, la presse bourgeoise et les intellectuels médiatiques qui poussent à l’islamophobie. Ce sont eux qui stigmatisent les musulmans au quotidien, votent contre elles et eux des lois injustes sur le voile, l’immigration. Ce sont eux qui justifient les contrôles au faciès, qui sont racistes, tout simplement. Ce sont les membres de la police de Lille et d’ailleurs qui entretient des rapports étroits avec l’extrême-droite, avec les identitaires des Flandres et d’ailleurs.
 
Il ne faut pas se moquer du monde, nous n’allons pas nous mettre à hurler avec ces loups !
 
Aujourd’hui, samedi 15 janvier, le CCL était ouvert toute la journée. Mais avant même de passer, sans venir interroger les individu-es présent-es sur ce qu’il s’était réellement passé ou sur ce qu’ils avaient entendus, des journalistes de La Voix du Nord et de Nord Éclair ont relayé depuis leurs ordinateurs la version policière, dans laquelle le Centre culturel libertaire est associé à l’islamophobie.
 
Des personnes soutenant les membres du Centre culturel libertaire ainsi que l’équipe du journal La Brique organisatrice de la soirée du 14 janvier exigent, de suite, un démenti de la part de La Voix du Nord et de Nord Éclair. Dans le cas contraire, ces deux journaux auront à assumer leurs propos calomnieux.
 
Par ailleurs nous publierons un nouveau communiqué dans la soirée ou demain, car nous apprenons que les personnes en garde à vue sont actuellement progressivement relâchées.
 
Indymedia Nantes, 16 janvier 2011.
un article propulsé par TORAPAMAVOA :
http://torapamavoa.blogspot.com Clikez LIRE LA SUITE ci dessous pour lire la suite de l'article...^^

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire