04/01/2012

Comme c'est bizarre !

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.LESINROCKS
par Camille Polloni
le 03 janvier 2012 à 18:09

Accusés de dérapages variés sur les réseaux sociaux, 150 policiers anglais ont fait l'objet de poursuites disciplinaires. En France, la question s’est déjà posée mais ne trouve pas la même réponse.

Harcèlement, remarques désobligeantes, sexistes ou racistes : la direction de la police britannique a engagé des poursuites disciplinaires contre 150 policiers ayant dérapé sur Facebook entre 2008 et 2010. Deux policiers ont été révoqués, sept ont démissionné et d'autres enquêtes disciplinaires sont toujours en cours.

Un article de la Computer Business Review, repéré par Numerama, précise le contenu de certains messages. The Telegraph en fournit d'autres. En 2009, un officier du Hampshire a été révoqué à la suite d'un commentaire raciste sur Facebook. Un autre a connu le même sort début 2011 pour avoir insulté un collègue et harcelé une policière.

D’autres fonctionnaires ont divulgué les détails d’opérations de police, essayé d’entrer en contact avec des victimes et publié des photos inappropriées. La presse anglaise a obtenu ces informations en ayant recours à la loi d'accès à l'information, obligeant les administrations à leur fournir des données d'intérêt public.


En France aussi, le comportement des forces de l’ordre a déjà fait irruption dans le débat public. Au mois de mars, Les Inrocks publiaient une dizaine de photos postées sur Facebook par des policiers. Les images d’interventions et de manifestations s’accompagnaient de commentaires sur le physique, les motivations ou la couleur de peau des citoyens photographiés.

A la suite de notre article, le député Georges Mothron (UMP, Val d’Oise) adressait une question au ministre de l’Intérieur sur les "connaître les actions entreprises afin de faire cesser ces agissements et faire sanctionner comme il se doit leurs auteurs qui ont manifestement oublié certaines dispositions de leur code de déontologie".

Il s’attirait une réponse acerbe de Claude Guéant en juillet, écartant d’emblée toute poursuite disciplinaire et remettant en cause la véracité des faits.


“Rien ne permet en l'état d'attribuer formellement les propos rapportés et il n'est aucunement prouvé que ceux à qui ils sont prêtés soient effectivement agents ou parents d'agents des forces de l'ordre.”

Le ministre se contentait de souligner le devoir “d’exemplarité” des policiers, déjà rappelé en juin 2010 par la Direction générale de la police nationale. Nous avions pu constater que gendarmes et policiers utilisent parfois les réseaux sociaux sans discernement, divulguant leurs informations personnelles à tour de bras sur Facebook et Copains d’Avant.

Camille Polloni

un article propulsé par TORAPAMAVOA :
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