31/03/2012

Les petits arrangements de Hollande, Le Pen, Bayrou et Mélenchon avec la fiscalité

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Les candidats à la présidentielle, des contribuables comme les autres ? Surprise: les factures acquittées par ces hommes et femmes unanimes à reconnaître la vertu républicaine de l’ impôt sont très inférieures – parfois de moitié – à celles que paierait, à revenu égal, un Français de droit commun. Et ce en toute légalité, grâce à une sage utilisation de la loi, que les élus semblent s’être taillée sur mesure.
candidats presidentielle impots Les petits arrangements de Hollande, Le Pen, Bayrou et Mélenchon avec la fiscalitéFrançois parvient parvient à réduire de près de moitié sa cotisation au fisc. En 2010, selon les chiffres qu’il a fournis au canard enchainé, son revenu a atteint 101 456 euros ( y compris 6000 euros gagnés par sa fille à charge). Sur cette somme il a réglé 10 113 euros, soit un taux moyen d’ imposition de 10%. Pour un quidam à situation familiale équivalente, la facture se serait élevée à 20 000 euros…
Hollande ne fait qu’utiliser les avantages fiscaux que lui offre la loi. En tant que député, près du quart de son indemnité parlementaire ( 14 700 euros sur 62 300 par an) n’est pas imposable. Mais il y a mieux. Elu local en Corrèze, Hollande bénéficie du système de « retenue à la source ». Son revenu est ainsi divisé en 2 parts, imposées séparément: revenu « local » d’un côté, revenu parlementaire de l’autre. Ainsi, il reste 2 fois dans les tranches d’imposition les plus basses, autour de 20%, échappant à la tranche supérieure à 41%. Comme le reconnaît son conseiller fiscal, « ce système casse fortement la progressivité de l’ impôt ». Facile pourtant d’y remédier, puisque c’est l’élu qui choisit son régime fiscal: droit commun ou retenue à la source.
Nicolas Dupont-Aignan a lui aussi fait le bon choix et se débrouille pas mal non plus, avec un impôt réduit d’ un quart, soit une économie de 5000 euros. Comme François , qui, grâce à ce mécanisme, a rétréci sa facture de près d’un quart, économisant quelque 2000 euros.
Les candidats qui ont un mandat parlementaire européen – Eva Joly, Marine et Jean-Luc Mélenchon – bénéficient eux aussi de la providentielle retenue à la source au taux pas trop cruel de 22%. Seul Jean-Luc Mélenchon déclare au canard enchainé qu’il « reverse au fisc français le différentiel fiscal, soit 3000 euros ». Les élus européens ont un autre gros avantage, sur lequel ils restent discrets: ils sont exonérés de CSG-CRDS, ce qui représente un gain de 11 000 euros par an environ.
Nicolas et Philippe Poutou ont tous 2 refusé de répondre aux questions du canard enchainé.
2 autres ne connaissent pas le moindre souci fiscal: Nathalie Arthaud et Jacques Cheminade, qui ne sont pas imposables. Bien qu’ancien diplomate et haut fonctionnaire des Finances, Cheminade affirme ne toucher qu’une retraite de 1118,73 euros par mois. Il faut dire que sa carrière professionnelle a été foudroyante ( 12 ans, de 1969 à 1981) et ne lui ouvre donc pas droit à une pension complète. Quant à Nathalie Arthaud, son salaire annuel de prof d’économie ( 27 361 euros) justifierait un impôt de 2 142 euros. Mais la candidate de Lutte ouvrière déduit les dons à son parti, sa cotisation syndicale et, surtout – une mesure du paquet fiscal de Sarkozy-, les intérêts payés sur l’emprunt pour l’achat de sa résidence principale. Résultat: 0 euro d’ impôt !
source: le canard enchainé
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