18/03/2012

Nicolas Sarkozy et l'extrême droite suisse, même combat !

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Nicolas Sarkozy et l'extrême droite suisse, même combat !

http://www.courrierinternational.com/article/2012/03/13/nicolas-sarkozy-et-l-extreme-droite-suisse-meme-combat

Le 11 mars, à Villepinte, le président-candidat a menacé de rétablir les frontières nationales. Le quotidien genevois Le Temps l'accuse de cautionner ainsi les positions anti-immigration de la très populiste Union démocratique du centre (UDC).

Merci Nicolas Sarkozy ! La droite nationaliste en Suisse, l’UDC [emmenée par Christoph Blocher], ne pouvait espérer meilleur soutien pour son initiative contre l’immigration massive et contre la libre circulation des Européens que le candidat-président français. En demandant, lors de son dernier meeting de Villepinte, de renégocier les Accords de Schengen qui suppriment les contrôles aux frontières nationales, Nicolas Sarkozy donne un sérieux coup de pouce à l’UDC.


Puisque la France veut renégocier l’un des accords qui conditionnent les flux migratoires, pourquoi la Suisse, qui a son mot à dire dans l’espace Schengen, ne s’engouffrerait-elle pas dans la brèche ? Déposée en février, munie de 130 000 signatures, l’initiative "contre l’immigration massive" introduirait des contingents pour toutes les catégories, requérants d’asile, Européens bénéficiant de la libre circulation, frontaliers. Cela implique de revoir les accords comme Schengen ou le traité avec l’UE sur la libre circulation.

La menace d’un refus européen, ou celle de devoir négocier dans de très mauvaises conditions, étaient jusqu’ici les principaux arguments des opposants de l’UDC. Mais si Nicolas Sarkozy le demande pour la France, on voit mal quelles raisons les Européens invoqueraient pour refuser la pareille à la Suisse, dit-on à l’UDC.
Aux Pays-Bas, en Autriche, en Hongrie, un peu partout en Europe, les mouvements populistes ne demandent que cela : en revenir aux frontières, rétablir la préférence nationale, réduire les flux migratoires. La crise économique, le malaise identitaire ont gagné une Europe vieillissante. L’étranger, qu’il soit Maghrébin, Polonais, Allemand ou Turc, d’Annemasse ou de Pontarlier [communes françaises frontalières de la Suisse], permet de décharger les frustrations.
Que Nicolas Sarkozy cherche à récupérer une partie de l’électorat du Front national, c’est un élément de la campagne française. Mais on voit bien, avec le seul exemple suisse, dans l’actuelle macération identitaire, que son initiative risque de faire céder les dernières digues contre le populisme en Europe. Dont les victimes pour ce qui nous touche, de Saint-Gingolph à Bâle, seront les salariés frontaliers.
un article propulsé par TORAPAMAVOA :
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