13/09/2012

Le Big Brother SOcialiste et Français vient de sortir... aimez le !

Partager

La Plate-forme nationale des interceptions judiciaires (Pnij), en chantier depuis 2006, doit centraliser dans un seul système les 40 000 écoutes effectuées chaque année en France à partir de 2013.
Le Canard enchaîné de ce mercredi dresse un bilan de ses imperfections et de ses impasses.
1

Un dossier confidentiel-défense


Tout, dans ce grand chantier de la justice, est classifié :
  • l’activité des salariés qui travaillent sur le projet ;
  • les conditions techniques de sa réalisation ;
  • l’organisation de la plate-forme ;
  • et même l’endroit où elle se trouvera.
2

Des données très privées



Image tirée du film « 1984 » de Michael Anderson 

D’après Le Canard enchaîné, la Pnij centralise « l’identité d’un abonné, la liste de ses appels (reçus et passés), le contenu de ses conversations, le détail de ses SMS ou de ses courriels, la copie des pages internet qu’il a consultées, l’inventaire de ses achats en ligne, voire ses données de géolocalisation ».
Ainsi que les procès-verbaux d’enquête. Tout au même endroit (secret), alors que pour l’instant, ces données sont éclatées sur 350 centres d’écoutes locaux.
3

Installées chez Thales


Toujours selon l’hebdomadaire, « la plate-forme n’a pas été installée dans une enceinte judiciaire, mais directement dans les locaux de la société Thales, qui a remporté le marché en 2010 ».
4

Un Eagle en France ?


« Les logiciels qui permettront d’intercepter et de trier les communications internet sont les mêmes que ceux qui ont été vendus, voilà quelques années, par la société Amesys à Khadafi pour surveiller sa population. »
Il s’agirait donc du logiciel Eagle, qui a permis au défunt régime lybien d’espionner, traquer et emprisonner ou tuer ses opposants. Développé par la société Amesys, le logiciel est devenu célèbre dans le documentaire de Paul Moreira, « Traqués », diffusé sur Canal Plus en mars.
Extrait de « Traqués », de Paul Moreira
Une petite phrase dans Le Figaro, au mois de septembre 2011, laisse entendre que cet équipement à la réputation sulfureuse n’a pas été fourgué qu’à la Libye khadafiste : « Une version du logiciel Eagle, conforme à la loi, est utilisée en France depuis 2009. »
A plusieurs reprises, le site d’information Reflets, qui a le premier parlé de la société Amesys, s’est inquiété de l’utilisation d’un tel logiciel en France et a réclamé des éclaircissements de la part des pouvoirs publics, sans effets.
5

Par dessus la tête de la Cnil


Depuis six ans que la Pnij est lancée, la Commission nationale de l’informatique et des libertés n’aurait jamais été consultée. Aucun organe de contrôle n’a été créé, même si le ministère de la Justice, répondant au Canard, promet de « resserrer quelques boulons ».
6

Pour trois fois le prix prévu


De 17,6 millions d’euros, le budget de la Pnij serait passé à 42 millions :
« La nécessité de créer un dispositif de secours capable, 24 heures sur 24, de prendre le relais de l’installation principale en cas de panne a, semble-t-il, contribué à faire gonfler la facture ».
Il n’y a pas que la facture qui est gonflée.

Ulrich Mühe dans le rôle des grandes oreilles de « La Vie des autres »


un article propulsé par TORAPAMAVOA :
http://torapamavoa.blogspot.com Clikez "plus d'infos" ci dessous pour lire la suite de l'article...^^

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Torapamavoa devient le double du Canard Enchainé ?

Allons, allons .

Enregistrer un commentaire