Un lycéen de 16 ans affirme avoir été tabassé par des agents de la BAC
Récit Les faits se
seraient déroulés le 6 octobre à Sucy-en-Brie, dans le Val-de-Marne.
Roué de coups de manière apparemment gratuite, le jeune homme a saisi la
police des polices.
Chaïn M., 16 ans, a-t-il été passé à tabac
par une équipe de la BAC du Val-de-Marne ? C’est la question à laquelle
l’IGS, la police des polices, tente de répondre depuis deux semaines.
Les faits, révélés par France Info
ce vendredi, remontent au 6 octobre. Chaïn et son frère aîné, 19 ans,
rentrent chez eux après un match de foot en salle. Il est environ 00h45.
Ils descendent du bus, en direction de la Cité Verte de Sucy-en-Brie,
quand une voiture de la Brigade anti-criminalité départementale s’arrête
à leur hauteur. Les trois agents se dirigent tout de suite vers Chaïn.
L’adolescent prend peur et s’enfuit en courant. Sommé de s’arrêter, il
stoppe sa course. C’est là, selon son avocat Jérôme Karsenti, que les
policiers le rouent une première fois de coups, sous les yeux de son
frère qui, lui, n'est pas inquiété par les policiers.La suite du récit livré par Chaïn à France Info est édifiante. «Ils m’ont ensuite emmené dans les bois. Le passager à ma droite m’a dit : "On va s’amuser un peu avec toi". A ce moment là, je pensais que c'était fini pour moi. J'étais fatigué de prendre des coups. Ils m’ont pris les parties génitales et ils me les ont serrées avec leurs mains. A chaque fois que j’ouvrais la bouche pour crier "aïe", ils me frappaient encore plus fort. Je me sentais seul.» Des faits qui se seraient déroulés en l'absence totale de témoin.
Le jeune homme, scolarisé en 1ère ES, affirme avoir été conduit au commissariat de Boissy-Saint-Léger, où il arrive vers 1h30, 45 minutes après son interpellation. Le visage en sang, il est confié aux pompiers. Non sans avoir été prévenu par un agent : «T’as intérêt de dire que tu es tombé dans l’escalier, sinon, ce que tu as déjà eu, ça ne sera rien à côté de ce qu’on va te faire», affirme maître Karsenti. Les policiers, n’ayant rien à reprocher à Chaïn, le relâchent rapidement.
Cinq jours d'ITT
Faïza, la mère de Chaïn, récupère son fils et le conduit aux urgences, où il est examiné. L’ado se voit prescrire une interruption temporaire de travail (ITT) de cinq jours. Dans son certificat que France Info a pu consulter, le médecin écrit que «le patient présente un trauma cranio-nasal avec épistaxis» (c’est-à-dire hémorragie, saignements), un «traumatisme et une plaie au coude droit», de «multiples hématomes au niveau du visage», des «érosions scrotales» et un «traumatisme du rachis dorsal».Quelques heures plus tard, le jeune homme se rend à l’IGS, où il dépose une plainte. Contacté par Libération, le parquet de Créteil confirme l’existence d’une enquête préliminaire. «Des témoins des faits ont été auditionnés et des investigations techniques sont en cours. En revanche, les policiers mis en cause n’ont pas encore été entendus.» Du côté de la préfecture de police du Val-de-Marne, on refuse de faire le moindre commentaire sur une enquête en cours.
L’avocat Jérôme Karsenti, quant à lui, compte déposer une nouvelle plainte en début de semaine prochaine pour élargir l’enquête. «Pour moi, ce ne sont pas de simples faits de violence, déclare-t-il. Il y a eu enlèvement, séquestration, actes de torture et barbarie.» Il compte notamment sur les témoignages de témoins oculaires des premiers coups. Et d’ajouter : «J’en ai ras-le-bol qu’on minimise ce genre de trucs. Mon client est un gamin impeccable, et il a été victime d’actes totalement gratuits.»
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1 commentaire:
Il y a un gros malaise. Les passages à tabac se multiplient - voir exemples Michel Collon, Patrice Hénin agressés par des représentants des forces de l'ordre http://www.e-samsar.fr/V5.5/visit/visit.php?chx=ann&idc=1849 - plus l'utilisation de la psychiatrie comme outil de répression http://nantes.indymedia.org/article/25812.
Des personnes saines d'esprit, surtout depuis la nouvelle loi Sarkozy sur la psychiatrie de 2011, sont envoyées de force en psychiatrie - voir lien sur l'internement abusif et illégal http://psychiatrie.crpa.asso.fr/
Par ailleurs, il y a, comme pour les militaires, un mouvement d'indignation chez les gendarmes (les gendarmes aussi se suicident)
http://gendarmes-en-colere.forum2discussion.net/
https://sites.google.com/site/assogendarmesetcitoyens/archives-des-bulletins-d-information
Que se passe-t-il au niveau du recrutement ? Des malades mentaux sont embauchés pour faire le sale travail de répression ?
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