30/03/2013

Rappel : La violation massive du droit à la dignité des Rroms constitue un traitement inhumain et dégradant en violation des princcipes fondamentaux de la Convention Européenne des droits de l'Homme (article 3 CEDH).

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.Rroms de Villeurbanne : le MRAP interpelle le Président de la République
et le Premier Ministre
Le 28 mars 2013, à la demande du Maire de Villeurbanne, la police a une fois de plus - avec
le renfort de bulldozers – détruit des habitations rroms et jeté une nouvelle et énième fois sur
le trottoir des familles qui ont perdu encore un peu plus leur espoir de justice. Le curé de
Gerland a estimé qu'on ne pouvait pas les laisser sous la pluie et les a mis à l'abri. Le cardinal
Barbarin qui est venu témoigner de son soutien aux familles, a appelé les hommes politiques à
prendre leurs responsabilités.
Le Maire de Villeurbanne, l’été dernier, en compagnie de quelques autres élus locaux, avait
appelé au démantèlement des « campements illicites de Rroms » dans une tribune publiée
par « Le Monde » du 14 août 2012.
A la suite d'une réunion interministérielle sur les Rroms, le Premier Ministre Jean-Marc
Ayrault publiait une circulaire interministérielle datée du 26 août – engageant la
responsabilité conjointe de sept ministres de son gouvernement - prévoyant l’application
« immédiate » de « l’anticipation et l’accompagnement des opérations d’évacuation des
campements illicites ». Il transmettait le 21 septembre sa Lettre de Mission au préfet Régnier
nommé « Délégué interministériel à l’hébergement et à l’accès au logement (DIHAL).
Faut-il rappeler que le Premier Ministre lui-même, le 11 décembre 2012, dans son allocution à
la « Conférence nationale contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale », avait précisé son
engagement en faveur «des publics dont les difficultés d’inclusion sociale méritent une
approche particulière », précisant même : « Je pense aussi aux migrants, premières victimes
des stigmatisations, à commencer par les familles Roms contraintes d’habiter dans des
campements de fortune… ».
Las ! Qu’est cette volonté politique devenue ?
Villeurbanne met en évidence le traitement inégalitaire dont sont victimes les Rroms en
France, Ils resteront jusqu’au 31 décembre 2013 privés d'accès au droit de travailler.
Le Maire de cette ville s’est particulièrement distingué lors de l’expulsion du 28 mars : après
avoir tout d’abord assigné les Roms - fin août 2012 - pour la mise en danger "d'espèces
protégées" dans un vaste Parc Naturel, , il a poursuivi à Villeurbanne où ils s’étaient réfugiés
en leur imputant « de graves problèmes d’hygiène tant pour les occupants que pour le
voisinage ».
 L’expulsion du 28 mars 2013 s’est donc produite alors que le campement rrom
jouxtait le cimetière de la ville. Comme l’a remarqué le journaliste Philippe Alain : « Les
Roms sont dangereux pour la santé des morts ».

La violation massive du droit à la dignité des Rroms constitue un traitement inhumain et
dégradant en violation des princcipes fondamentaux de la Convention Européenne des droits
de l'Homme (article 3 CEDH).
Le MRAP assiste les familles dans leurs recours au Tribunal administratif pour faire respecter
leurs droits.
Le MRAP lance un appel solennel au Président de la République et au Premier Ministre pour
qu’ils prennent toutes mesures pour faire respecter la circulaire interministérielle du 26 août
2012 et pour donner effet à la mission du préfet Régnier, dans l’esprit même de ses
déclaration de décembre 2012


un article propulsé par TORAPAMAVOA :
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