21/02/2015

Quand "Charlie Hebdo" veut faire interdire "Charpie Hebdo"

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bah?!



.Charlie, réveille-toi, ton avocat a pété une durite !” La rédaction du journal satirique bimestriel Le Connard, dont le dernier numéro est sorti aujourd’hui en kiosque, est remontée. Sa société éditrice, Sonora Media, a reçu fin janvier une lettre recommandée de l’avocat de Charlie Hebdo, Richard Malka, lui intimant de ne pas publier un pastiche censé s’appelerCharpie Hebdo, sous peine d’interdiction par la voie d’un référé. Le motif ? Cette publication interviendrait un mois après les attentats terroristes des 7 et 9 janvier, qui ont fait 12 morts parmi les proches de la rédaction de Charlie Hebdo : “Dans ce contexte, le titre Charpie Hebdo évoque évidemment de manière directe ces événements et les victimes, ce qui nous semble parfaitement indécent, étant précisé qu’il ne saurait revêtir un quelconque caractère humoristique, dépassant largement des ‘lois du genre’ de l’humour satirique acceptable”.
La rédaction du journal ne l’entend pas de cette oreille, et voit dans cette injonction un paradoxe étalé en une : “Charlie Hebdo lutte contre la liberté de la presse”. Charlie ne serait pour ainsi dire pas ‘Charlie’ ?
Charpie hebdo sera publié “un jour”
Contacté par Les Inrocks, Stéphane de Rosnay, associé de la société éditrice Sonora Media (qui édite aussi Le Monte, pastiche trash duMonde), explique que le projet du pastiche Charpie Hebdo a bien existé, mais qu’il fut éphémère : “L’idée a été émise le 19 janvier, et le lendemain nous prenions la décision de l’abandonner, préférant nous consacrer à nos journaux déjà existants”. Si Richard Malka a cru que la sortie du pastiche était prévue le 11 février, c’est donc sur la foi de mauvaises informations qui ont peut-être été diffusées par un document interne des MLP (distributeurs des titres de presse) selon lui.
Cependant, en réaction à la lettre de Richard Malka, les provocateurs deConnard affirment qu’ils sortiront finalement “un jour” Charpie Hebdo“On va le publier finalement parce qu’il est honteux d’interdire un pastiche qui n’est même pas conçu, explique Stéphane de Rosnay. Il n’y a pas de meilleur hommage que le pastiche. En général ils sont lus par des gens qui aiment bien l’original. C’est le symbole par excellence de la liberté de la presse”.
“La satire c’est drôle quand c’est de très mauvais goût”
Stéphane de Rosnay précise au passage que le nom Charpie Hebdo était utilisé par Le Monte depuis bien longtemps, en référence à sa situation financière délicate avant les attentats : “Dans le numéro du Monte en vente depuis fin novembre, un article était consacrée à Charpie Hebdo, à propos de leurs problèmes d’argent. Le hasard fait que désormais ce nom a une connotation différente. Mais la règle de la satire, c’est que c’est drôle quand c’est de très mauvais goût”.
Le Monte existe depuis 6 ans et tire à 18 000 exemplaires. Il a fait l’objet de plusieurs procès depuis qu’il existe. En 2010 il avait été condamné à retirer des photomontages de Nicolas Sarkozy utilisant sans autorisation l’image de son visage. Le dernier numéro de Connard a quant à lui été tiré exceptionnellement à 30 000 exemplaires, du fait de cette passe d’armes avec Richard Malka.
Attitude nécrophage
L’avocat dénonce l’attitude nécrophage du projet de Charpie Hebdo dans sa lettre (reproduite dans Le Connard) :
“Il semblerait que votre Société cherche à s’inscrire dans le sillage de Charlie Hebdo, dont les ventes ont été décuplées en raison de la mobilisation mondiale pour la liberté d’expression et à tirer, ainsi, indûment profit de cet engouement actuel pour le journal Charlie Hebdo. La vocation de votre journal Charpie Hebdo s’inscrirait, à l’évidence, dans une démarche purement opportuniste et mercantile, exclusive de toute intention humoristique”.
D’autres ont déjà essayé de s’engouffrer dans le sillon de Charlie après les attentats, se livrant à des escroqueries nauséabondes. Ainsi le journalZoo était-il réapparu mystérieusement alors qu’il avait cessé de paraître en 2000, avec des illustrations des dessinateurs morts reproduits sans autorisation. Son ancienne équipe n’était pas au courant, et son ex-rédacteur en chef s’était réservé de droit de poursuites judiciaires.
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