Jean-Luc Binet, patron du Terrass Hôtel - 100 chambres et un restaurant - près de Montmartre, à Paris, attend la mise en oeuvre des propositions Sarkozy avec impatience. "Je veux bien rémunérer les heures supplémentaires à 125 % plutôt que 110 % aujourd'hui si elles sont totalement exonérées de charges", explique-t-il. Pour ce patron de PME - il emploie près de 70 personnes -, l'important est de rompre avec l'état d'esprit "travailler moins, gagner autant".
Au Terrass Hôtel, comme souvent dans le secteur, les salariés sont jeunes : 70 % d'entre eux ont entre 30 et 35 ans. Ils ont souvent envie de mieux gagner leur vie. Jean-Luc Binet trouve un dernier avantage au dispositif Sarkozy. "Ces heures supplémentaires, souvent pas déclarées dans les petites entreprises, pourraient enfin apparaître en tant que telles et ne plus être payées au noir." Marie Gosselin, assistante à l'hôtel, souligne : "Nous travaillons quand les autres salariés ont terminé leur journée, le week-end, le soir, les jours fériés. Je vis en couple sans enfant, je peux faire des heures supplémentaires pour gagner plus. En revanche, pour les couples avec enfants, c'est plus difficile. Rentrer au-delà de l'heure habituelle signifie employer une garde. Travailler plus pour gagner plus et payer la baby-sitter, où est l'intérêt ?"
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