07/06/2007

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Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, les dirigeants d'entreprise du secteur, dans leur grande majorité, ne craignent pas un recours croissant aux heures supplémentaires. Ils y voient un moyen de redonner confiance aux chefs d'entreprise et de leur permettre de lancer des projets. "Elles vont certainement donner un meilleur moral aux entrepreneurs, estime François Beharel, PDG du groupe Vedior France (75 000 intérimaires). Elles vont créer de la richesse, de la demande et de l'emploi. C'est bon pour nous." D'après lui, le travail temporaire est très sensible à la conjoncture. "Si les réformes de Sarkozy permettent d'augmenter l'activité économique, on devrait ressentir un impact positif", confirme Frédéric Noyer, DG de Randstad (20 000 intérimaires).


François Davy, PDG d'Adecco, numéro un français du secteur, trouve que les mesures qui concourent à l'abaissement du coût du travail sont bénéfiques. Sur les 200 000 intérimaires que son entreprise gère au quotidien, plus d'un tiers font des heures supplémentaires. "Ça s'explique, car l'intérimaire veut décrocher un emploi, souligne M. Davy. C'est un peu différent chez les employés permanents, notamment pour les plus anciens. Ils ont souvent organisé leur vie en dehors de l'entreprise."

Yannic Poulain, secrétaire général CGT de l'Union syndicale de l'intérim, est moins optimiste. Il craint que ces mesures réduisent les perspectives d'emplois stables pour les intérimaires. "Il y a un danger que les entreprises fassent moins appel à l'intérim et préfèrent utiliser leurs propres ressources. Mais dans quelle proportion ?", s'interroge Frédéric Noyer, de Randstad.
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