25/06/2007

CICP ce soir 25 juin 07

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Sans papiers : Projection-débat Lundi 25 juin 19h30 au CICP/Vu sur Samizdat.net

Nous vous invitons à un débat sur les conditions de travail des sans-papiers, l’exploitation qu’ils subissent, qui est le prix auquel un système inhumain est maintenu, justifié par la politique sarkoziste de l’immigration et de l’identité nationale qui est celle des pires mécanismes d’exclusion,

Et à la projection de trois films de Martina Loher Rodríguez, à l’occasion de son passage à Paris. Lundi 25 juin, 19h30 au CICP/Centre International des Cultures Populaires.

Pour Sarkozy ou pour Royal, il faut « défendre la valeur du travail » ou « aimer le travail ». Mais de quel travail parle-t-on ? Dans les conditions actuelles nous mettre au travail c’est nous mettre au pas. Mais, en plus de ça, tout le monde n’est pas à la même enseigne. Ceux qui ont des papiers bénéficient, avec beaucoup de difficultés, de moins en moins de droits obtenus par les luttes du passé : droit de grève, sécurité sociale, prise en charge d’une partie de transports… C’est une très relative stabilité… Tout ça est en train d’être détruit au bénéfice de la précarité et de la suppression des libertés et des droits acquis de haute lutte.

Mais, il y a encore une couche en dessous : un sans-papiers gagne beaucoup moins qu’une personne avec papiers pour le même travail fourni, sans sécu, sans assurances, sans aucun droit. Les centaines de milliers de sans-papiers sont constamment décrits comme « profiteurs » du chômage, des allocs… C’est un mensonge et une calomnie savamment entretenus pour des raisons politiques et économiques, les deux étant liées. (Extrait du communiqué du RALE, Réseau d’alerte et de lutte contre l’exploitation des sans-papiers, mai 2007)
* Trois films de Martina Loher Rodriguez

Filmer sans jamais qu’entre d’un côté et l’autre de la caméra, la parole ne soit coupée parce que la question d’où on (je-tu ils elles) parle, et celle d’où on (je-tu elle et parfois les autres) filme sont une seule question. Bien sûr, les documentaires de Martina Loher Rodríguez, jeune réalisatrice italo-suisse d’après ses papiers, sont des films militants, mais pas seulement ou au meilleur sens du terme : ce sont des récits où cinéma, engagement et parcours de vie ne sont pas séparables. Ses images invitent à réfléchir à la possibilité d’un cinéma poétique et politique qui ne sera pas réducteur ou réductible tout comme on ne peut pas réduire la vie à ses conditions mais où on peut rapprocher le cinéma et la vie.

Buffet apéritif improvisé en milieu de soirée.

Universal Embassy Documentaire, vidéo, couleur,2003
Depuis 2002, l’ex-ambassade de Somalie à Bruxelles est occupée par des sans-papiers. Cette occupation me paraît symboliquement encore plus forte que celle d’une église, comme connu antérieurement, car le problème de la clandestinité est ainsi soulevé en plus d’un point de vue humanitaire comme un problème politique. En effet, les sans-papiers devraient avoir une ambassade qui dans l’idéal pourrait leur faire des visas pour n’importe quel pays du monde. Il ne s’agit pas seulement de guérir des symptômes en aidant les illégaux dans notre pays, il s’agit d’attaquer le problème à la racine et de se demander qui ou qu’est-ce qui produit la clandestinité ? Notre système capitaliste actuel a en effet besoin de travailleurs illégaux qui acceptent des travaux sous-payés et précaires, sans la moindre forme de sécurité sociale.
Avec, par ordre d’apparition : Tristan Wibault ; Mohamed Benzaouia ; Gilber Lopez Moreno, et ses enfants Lorena et Tony ; Yussef Chattou ; Joseph Usabyimana ; Abdelwahab Hakem Réalisation, caméra, son, montage : Martina Loher Rodríguez Musique : Pal Trio Un grand merci à : Sébastien Diesner, Ursula Biemann, Gerson Rodriguez del Carpio ; Tristan, Mohamed, Abdel, Gilber, Joseph, Yussef, ainsi que tous les habitants et tous les bénévoles de « Universal Embassy ».
* Suegra Vidéo-essai, couleur, 17′, 2007 Je passe Noël à Lima chez ma belle-mère, Roxana. Elle est une sorte de bonne sorcière, ou un medium. Elle sait lire les cartes, les mains, et elle ressent les énergies des personnes de son entourage de manière très précise. Le film parle de la rencontre entre deux mondes et différentes croyances. Un autre aspect est que le savoir ancestral survit au Pérou, côte à côte avec la modernisation et les nouvelles technologies.
Avec : Roxana Mariella del Carpio Rivera, Carmen Armestar Valdez, l’organisatrice du « Salon des Voeux » de Lima et Martina Loher Rodríguez. Réalisation, caméra, montage : Martina Loher Rodríguez ; caméra aditionnelle : Gerson Rodríguez del Carpio ; séquence de titre : Petra Küenzi avec l’assistance de Susanna Stammbach ; mixage : Gilles Abravanel ; tutorat : Loredana Cristelli, Peter Liechti, Werner Penzel, Marion Neumann Merci à : Lionel Baier, Jan Peters, Martha Britto Ferradas, Carlos Ibañez Díaz ; et à tous les profs, assistants, techniciens, et étudiants du réseau-cinéma.ch … y muchísimas gracias a toda mi familia peruana !
* MIL Documentaire, vidéo, couleur, 52′, 2006 Le «Mouvement Ibérique de Libération» (MIL) a existé malgré lui : c’était un groupe affinitaire qui n’a jamais voulu constituer un autre groupuscule de la gauche, mais qui néanmoins fini par le faire, de 1971 à 1973, entre Barcelone et Toulouse. Il serait faux d’attribuer les membres du MIL à l’opposition antifranquiste, car leur vision allait toujours au-delà de la dictature fasciste : ils étaient principalement anticapitalistes. Le fascisme ne représentait pour eux que la face la plus horrible du système capitaliste. De plus, après le procès de Burgos en 1970, où Franco commuta six peines de mort, ils voyaient déjà la fin de la dictature comme un fait (presque) accompli.
À travers l’histoire de la famille Solé Sugranyes, le documentaire «MIL» retrace l’existence du Mouvement Ibérique de Libération, cellule révolutionnaire catalane à la fin de la dictature franquiste. Lors d’un long voyage qui commence à Genève, qui passe par l’Espagne pour revenir finalement en Suisse, le film fait découvrir le réseau entre les différents personnages et lieux. A Barcelone, nous rencontrons Xita, 85 ans, mère de onze enfants, dont cinq ont été impliqués dans la lutte du MIL, groupe pratiquant l’agitation armée lors de nombreuses expropriations de banques. Après une année de vie clandestine ils sont persécutés par les autorités. L’un d’eux, Oriol, perd la vie lors d’une tentative d’évasion. Il est abattu par un membre de la police franquiste. Au long des entretiens avec la famille, des pistes qui ramènent en Suisse surgissent…
Réalisation : Martina Loher Rodríguez ; assistante réalisation Andrée Júlika Tavares ; image : Museng Fischer ; son : Mark Pasquesi. Site du film MIL : http://elmil.net

CICP/Centre International des Cultures Populaires 21 Ter rue Voltaire 75011 Paris Métro Rue des Boulets (Ligne 9) -

9ème Collectif des Sans-Papiers
9emecollectif.net
9eme_collectif@no-log.org

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