Par La Tribune
mar 26 jui, 18h37
La chambre de commerce d'Ile-de-France et celle de Paris ont annoncé ce mardi leur avis défavorable au schéma directeur de la région (Sdrif), adopté en février dernier par le conseil régional d'Ile-de-France.
Le schéma directeur de la région Ile-de-France (Sdrif) n'a pas convaincu les acteurs économiques de la région. Les chambres de commerce d'Ile-de-France et de Paris ont annoncé ce mardi qu'elles émettent - à titre consultatig - un avis défavorable à ce schéma, adopté en février dernier par le conseil régional et qui fixe les grandes orientations en matière de transport, de logement, d'économie et de démographie.
"La région ne se donne pas les moyens d'être compétitive dans les années à venir", résume Pierre Simon, le président de la chambre de commerce de Paris. "Nous avons travaillé pendant deux ans à l'élaboration du Sdrif. Hélas, quasiment aucune de nos suggestions n'a été reprise dans le document final. Pis: certaines orientations vont, à notre sens, contre le bon développement de l'Ile-de-France", a-t-il poursuivi lors d'un entretien accordé au journal le Parisien.
En cause notamment le plan de relance du secteur de La Défense, validé par le précédent gouvernement mais considéré par le conseil régional comme allant à l'encontre d'un nécessaire rééquilibrage entre l'ouest et l'est de la région: "Le pire concerne le territoire prioritaire centre de Paris/La Défense. Le Sdrif s'oppose au développement de 400.000m² de bureaux sur ce territoire qui est absolument vital si l'Ile-de-France veut rester compétitive."
Pour le président de la chambre de commerce de Paris, d'autres orientations du conseil régional vont à l'encontre du développement économique de la région. "D'un côté le Sdrif identifie certains territoires prioritaires, mais de l'autre, il verrouille leur développement. Ainsi, seul 125 ha sont prévus pour les activités économiques sur les 700 ha urbanisables à Gonesse (95)", a-t-il ajouté. "Même chose pour d'autres pôles en pleine d'expansion comme Mantes-la-Jolie (78) ou Melon (77)".
Autre point de discorde: les projets concernant l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle. "Le principe d'un couvre-feu à Roissy est réapparu dans les projets. Qu'on m'explique comment on va pouvoir concurrencer les grands pôles internationaux avec un aéroport qui ne marche pas la nuit", a-t-il estimé. L'opposition à la future liaison CDG Express entre la capitale et l'aéroport de Roissy pose également problème: "Paris est la seule grande capitale européenne qui ne dispose pas d'une telle liaison", rappelle-t-il.
Enfin, d'une manière générale, les différents acteurs économiques de la région demandent un renforcement des infrastructures routières, "volontairement mises de côté dans le Sdrif" au profit du développement des transports en commun.
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