26/06/2007

Universités: la concertation va reprendre sur les points litigieux de la réforme

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PARIS (AP) - Le président Nicolas Sarkozy a annoncé mardi soir que la concertation allait reprendre sur les trois points de blocage de l'avant-projet de loi sur l'autonomie des universités, selon les syndicats étudiants reçus à l'Elysée, qui sont sortis "satisfaits" de leur entrevue.

A l'issue de l'entrevue, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, a annoncé devant les journalistes qu'elle recevrait "l'ensemble des acteurs" de la concertation mercredi après-midi, et a précisé que les discussions porteraient notamment sur la question de l'autonomie à la carte et "l'équilibre au sein des conseils d'administration".

Les trois points contre lesquels les syndicats d'étudiants et d'enseignants bataillent depuis plusieurs semaines sont la liberté pour les universités de choisir ou non de rentrer dans le dispositif d'autonomie, la sélection au niveau du master et la refonte des conseils d'administration, qui seraient réduits, avec notamment moins de représentants étudiants et enseignants.

"Sur ces trois points là, le président a dit qu'il fallait rouvrir les discussions. On est satisfaits de cette ouverture, mais en même temps très vigilants, car si c'est pour nous représenter le même texte dans une semaine, ce dialogue n'aura eu aucune valeur", a déclaré le président de l'UNEF, Bruno Juillard, en sortant de l'Elysée.

Le président de la FAGE, Thiébault Weber, s'est dit à la fois "satisfait" et "un peu surpris, car on avait la semaine dernière une ministre qui semblait pieds et poings liés et là, on a une ouverture de la part du président de la République".

Dans un geste vers les étudiants et les syndicats, M. Sarkozy avait fait savoir lundi après-midi que l'examen serait reporté d'une semaine pour tenir compte des résultats de la concertation menée à l'Elysée lundi et mardi.

Avant les syndicats étudiants et 24 heures après les présidents d'université, les syndicats de l'enseignement supérieur ont été reçus pendant près de deux heures par M. Sarkozy, en présence du Premier ministre François Fillon et de Valérie Pécresse.

Les organisations syndicales enseignantes étaient pour leur part partagées entre optimisme sur l'évolution du texte contesté et méfiance.

"Nous sommes plutôt optimistes à l'issue de cet entretien, car le président nous dit qu'il va prendre le temps de la réflexion et que les choses peuvent encore bouger", a déclaré le secrétaire général de l'UNSA-Education, Patrick Gonthier.

"On devrait avoir un nouveau texte en fin de semaine. On peut espérer qu'il va bouger par rapport à la première version, car il est attendu partout. La réforme c'est bien, l'autonomie c'est bien, mais ça ne peut pas se faire à l'écart des personnels", a-t-il ajouté.

Le secrétaire général de la FSU, Gérard Aschieri, s'est au contraire dit "pas très optimiste. "Je pense que si on se donnait quelques mois, il pourrait y avoir des consensus qui se dégagent. Mais en une semaine, ça ne peut bouger que de manière cosmétique".

Sur les trois points litigieux, "j'ai senti qu'il (Nicolas Sarkozy) pouvait bouger. Il est en train d'évaluer la situation sur ce qu'il doit faire pour montrer que le dialogue social reste ouvert", a noté Thierry Cadart, secrétaire général du SGEN-CFDT. Selon lui, certains point litigieux du texte pourraient ainsi être retirés de la version actuelle pour être discutés plus tard. AP

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