29/06/2007

Du beau monde !

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De : MyFanch
Date : 29 juin 2007, 01:03


Ce ne sont pas les idées de Le Pen qui ont gagnées: il y a 40 ans, nos dirigeant étaient déjà d'extême droite...

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De : Beautiful World
Date : 29 juin 2007, 00:54


En 1964, Patrick Devedjian, comme Alain Madelin, Hervé Novelli, Claude Goasguen et Gérard Longuet, qui ont alors une vingtaine d'années, rejoint le groupe activiste d’extrême droite Occident fondé par Pierre Sidos. Patrick Devedjian affirme avoir quitté ce mouvement en 1966 suite à sa rencontre avec Raymond Aron.

Occident (mouvement politique)

Issu de la dissolution le 2 novembre 1963 de la section de Paris de la Fédération des étudiants nationalistes par François d'Orcival « pour indiscipline et refus de l'orientation nationaliste[1] », la mise « en dehors des activités et de la communauté nationalistes » de plusieurs militants par la direction de la FEN le 18 février 1964[2] et des déceptions nées de l'issue des guerres coloniales, le mouvement a été fondé en avril 1964 par Pierre Sidos (fondateur de Jeune Nation) avec des étudiants, essentiellement parisiens, dont :

Philippe Asselin
Patrick Devedjian (futur maire d'Antony, député des Hauts-de-Seine et secrétaire général délégué de l'UMP)
Gérard Longuet (futur ministre de l'Industrie et ancien président du Conseil régional de Lorraine)
Alain Madelin (futur ministre, député UDF, président de Démocratie libérale, puis député UMP)
Jean-Gilles Malliarakis ;
Xavier Raufer (alias Christian de Bongain).
mais également :

William Abitbol (futur conseiller de Charles Pasqua) ;
Alain Baudry (éditeur universitaire)
Jacques Bompard (ancien maire FN et actuel maire MPF d'Orange) ;
Thierry Boutet (futur éditorialiste de l'hebdomadaire Famille chrétienne) ;
Frédéric Brigaud, sculpteur, auteur de la plupart des affiches d'Occident
Dominique Chaboche (futur secrétaire général du FN) ;
François Duprat ;
Pierre-Philippe Pasqua (fils de Charles Pasqua) ;
Patrice Gélinet (futur directeur de France Culture) ;
Jean-Jacques Guillet (futur député des Hauts-de-Seine) ;
Claude Goasguen (futur député de Paris et l'un des porte-parole de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy) ;
Hervé Novelli (futur député d'Indre-et-Loire) ;
Gerald Penciolelli (futur directeur de Minute) ;
Michel de Rostolan (futur dirigeant du CNI et député apparenté FN de l'Essonne) ;
Dominique Venner (futur historien et directeur du bimensuel la Nouvelle Revue d'Histoire).
Fin 1965, le mouvement comptait 600 adhérents. De 1964 à 1968, on peut estimer à environ 1 500 le nombre d'adhésions à Occident

Idéologie

Le mouvement se proclame anticommuniste, dans le contexte historique de la Guerre froide et des atteintes répétées aux droits de l'homme en URSS et en Chine, et reprend les thèmes classiques de l'extrême droite depuis le XIXe siècle. Au début de 1966, Occident adopte pour mot d'ordre « Tuez les communistes partout où ils se trouvent ! », reprenant à son compte l'exhortation du maréchal Suharto en Indonésie, où les communistes et présumés communistes sont assassinés par centaines de milliers[4]. Les militants se disent prêts à défendre « l’armée française partout où elle se bat » pour faire barrage notamment à l’expansion du communisme. Occident approuve le coup d'État des colonels en Grèce, et ajoute même : « La seule méthode reconnue pour mettre fin à l'agitation marxiste étant l'élimination physique, nous suggérons au gouvernement grec de ne pas se laisser prendre au piège d'un pseudo-humanitarisme. »

Il s'oppose, jusqu'en 1967, au Général de Gaulle, considéré comme le « bradeur » de l’Algérie française.

Le groupuscule s'en prend aussi à la franc-maçonnerie, au libéralisme politique. « Ainsi, les nationalistes français constituent contre la république maçonnique et ploutocratique le Parti de la Nation française, le Parti de la seconde Révolution française, qui abolira les effets néfastes de la première. »

Occident dénonce la démocratie, citant Louis-Ferdinand Céline : « Le gouvernement du peuple, pour le peuple, et par la vinasse », et dénonçant « le mythe de l'élection », qui doit être remplacé par la « sélection des meilleurs éléments de la communauté populaire, en vue de constituer une nouvelle élite, fondée sur le mérite et les talents ».

Il se montre ouvertement raciste, s'en prenant par exemple aux « métèques ». « Ce que nous refusons comme irréel, c'est la vision égalitaire qui prétend faire de l'humanité un ensemble de petits cubes égaux entre eux. De toute évidence, les hommes sont inégaux […] ». Les membres d'Occident se réfèrent au vichyste Robert Brasillach, célèbrent les vertus du « sang » (« Le sang obsèdera toujours l'esprit humain, sang mystique du Christ, sang biologique de la fécondation [sic], sang commun à tous les peuples d'Europe » écrit Occident université, n° 6, 5 mars 1965), exaltent l'« ethnie française », et affirment que : « Pervers et nuisible sous toutes ses formes, le libéralisme est l'ennemi le plus dangereux du nationalisme ».

Le terme « fasciste » n'est pas renié : « Dans toutes les démocraties, la jeunesse s'ennuie, et dans toutes les démocraties, il y a des "blousons noirs". Alors que dans les pays qualifiés de "fascistes", il n'y en a jamais eu. Cela tient au fait que tout fascisme est l'expression d'un nationalisme, qui seul peut cristalliser la volonté de la jeunesse en un immense élan révolutionnaire ; le nationalisme, c'est la jeunesse au pouvoir. »

Ainsi situé à l'extrême droite, le mouvement connaît cependant un tournant pro-américain suite notamment à l'éviction de Pierre Sidos et à la guerre du Vietnam qui amène plusieurs de ses membres à se remettre en question. Ainsi, Alain Madelin, déclarera plus tard qu'il s'agissait d'une foucade de jeunesse et rappellera le contexte historique de menace potentielle de l'URSS : on se situe en effet alors entre l'écrasement de Budapest (1956) et celui de Prague (1968) (voir aussi Mai 1968). Quant à la Chine, plus en faveur dans certains milieux étudiants de l'époque (à l'exception par exemple des situationnistes), sa révolution culturelle commence à éveiller les premiers doutes chez ses sympathisants (voir Simon Leys).


















Comparini
envoyé par TDLYON

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