LE MONDE | 28.06.07 | 14h37 • Mis à jour le 28.06.07 | 14h37
Dans l'univers du graffiti, "Azyle" et "Vices" sont de véritables légendes vivantes. Leurs signatures ont fleuri un peu partout en Ile-de-France, au point que la police les considèrent comme "les deux plus gros tagueurs de ces dernières années", avec quelque 250 tags, parfois gigantesques, identifiés un peu partout, sur des wagons, dans des tunnels ou des murs de la RATP.
Dans la nuit de dimanche 24 à lundi 25 juin, les policiers du service régional des transports les ont interpellés à proximité du dépôt RATP de la porte de La Chapelle, à Paris. Repérés grâce à un long travail de recoupement, notamment des analyses graphologiques, les deux hommes ont fait l'objet de filatures, jusqu'au moment où la police a pu les arrêter en flagrant délit. Lors de perquisitions, la police a ensuite saisi des documents de la RATP, notamment des plans confidentiels des réseaux et voies d'accès.
OBJECTIF PRIORITAIRE
En garde à vue, les deux hommes, âgés de 32 ans et 28 ans, ont nié être les auteurs de graffitis. Ils risquent jusqu'à cinq ans de prison pour dégradations volontaires, commises en réunion. Selon la police, les deux graffeurs ont occasionné 600 000 euros de dégâts, principalement à la RATP, obligée d'interrompre la circulation des wagons touchés et de procéder à leur nettoyage. Une information judiciaire devrait être ouverte par le parquet de Paris.
Depuis plusieurs années, les deux individus constituaient un des objectifs prioritaires de la cellule antigraffitis au sein de la police des transports. "Ils opèrent en toute connaissance de cause avec un but : obtenir la plus grande notoriété possible en multipliant les signatures, si possible dans des sites difficiles d'accès", explique le commandant Jean-Christophe Merle. Le policier parle de "drogués du tag", capables de passer leurs nuits dans les dépôts ou dans les tunnels du métro. "Azyle", en particulier, s'était fait connaître par un immense tag réalisé sur un Concorde quelques années en arrière - performance toujours saluée dans les forums de discussion spécialisés.
L'artiste avait fait l'objet d'un documentaire diffusé en 2006 sur Canal+. En action depuis le début des années 1990, il expliquait, le visage masqué par une cagoule, son plaisir à "peindre sous adrénaline". Il regrettait que le tag ne "soit pas considéré à sa juste valeur, comme quelque chose de beau". Sa carrière vient de subir un brutal coup d'arrêt.
Luc Bronner
Article paru dans l'édition du 29.06.07.
2 commentaires:
comme on peut le voir c'est bien triste en gros 300 000€ chacun, c'est a dire un peu moins de 300 000 mois de salaire... il ne reste plus qu'une chose a faire pour eux s'exiler. Le fitigra sa produit tellement de chose que généralement on en prend un peu trop et bim c'est la justice qui nous stop. Bon j'ai pas envie de parler de ca je suis trop triste, nous les geurta on en prend tous un coup et j'peu vous dire que le Jean-Christophe Merle il va en baver...
en tout cas on cait ce qu'on fait et des mecs comme ca ayant cartonner pendant 15 ans peuvent comme meme ce dire qu'ils ont u longtemps de la chance c comme meme dommage que babylon punissent les inssurgés murs blancs=peuples muets
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