29/06/2007

Education: levée de boucliers après les déclarations de Xavier Darcos

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PARIS (AP) - L'annonce par le ministre de l'Education nationale Xavier Darcos de quelque 10.000 suppressions de postes en 2008 continue de provoquer des réactions de colère de la part des organisations syndicales d'enseignants.

Toutes brandissent la menace d'une mobilisation "unitaire" à la rentrée.

Les fédérations de fonctionnaires se rencontreront en début de semaine prochaine, a-t-on appris vendredi de source syndicale, avec au menu des discussions l'emploi dans l'Education mais également dans l'ensemble de la Fonction publique, alors que le gouvernement entend supprimer un total de 30.000 à 40.000 postes de fonctionnaires en 2008, soit un départ en retraite sur deux non remplacé.

"Nous ne pourrons pas faire l'économie d'une action à la rentrée", a déclaré vendredi à l'Associated Press le secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire (FSU, premier syndicat de la Fonction publique d'Etat, et de l'Education), Gérard Aschieri.

Revenant sur les déclarations de M. Darcos, le SNUIpp, principal syndicat d'instituteurs, estime de son côté qu'une "telle mesure, si elle était confirmée, poursuivrait la remise en cause de la scolarisation des élèves en maternelle, alourdirait les effectifs par classe, rendrait encore plus difficile la scolarisation des enfants en situation de handicap et hypothéquerait toute possibilité d'amélioration et de transformation de l'école".

"Cette mesure est d'autant plus inadmissible que les effectifs dans le premier degré sont en hausse constante depuis 2001", dénonce le syndicat dans un communiqué diffusé vendredi.

"Si ces annonces se confirment, le SNUIpp, avec la FSU, cherchera à organiser les actions les plus unitaires possibles dès la rentrée", prévient l'organisation syndicale.

"Le gouvernement annonce qu'il veut discuter sur le métier enseignant, qu'il veut une prise en charge des 'orphelins de 16h'. Mais avant toute discussion, la première décision est une coupe brutale des moyens", déplore de son côté le SGEN-CFDT dans un communiqué.

"Clairement, pour ce gouvernement, la question de la réussite des jeunes passe après la volonté de réduire le budget de l'Etat, qui plus est pour financer des cadeaux fiscaux injustes", estime le syndicat, qui "s"élève vigoureusement contre cette décision qui augure très mal des discussions à venir".

"Comment le gouvernement peut-il, comme il l'a annoncé, lutter contre l'échec scolaire, améliorer la scolarisation des enfants handicapés, organiser les études dirigées le soir, tout en supprimant cette année encore plusieurs milliers de postes?", s'interroge également la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) dans un communiqué. AP

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