Paris, France - mercredi 27 juin à midi, à la veille du Conseil des ministres de l’Environnement de l’Union européenne, une vingtaine de militants de Greenpeace déguisés en rats de laboratoire malades du maïs OGM MON863 se sont rendus devant le ministère de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement durables pour demander au nouveau ministre, Jean-Louis Borloo, d’instaurer un moratoire sur ce maïs transgénique.
En effet, cet OGM a de quoi inquiéter. Des études contradictoires sur les effets du MON863 révèlent que des rats ayant consommé pendant 90 jours ce maïs transgénique présentent des anomalies au foie, aux reins et au sang qui pourraient être des signes de toxicité*.
Greenpeace demande donc à Jean-Louis Borloo de prendre trois positions fortes dès le 28 juin, lors du Conseil des ministres de l’Environnement :
* exprimer son opposition à la commercialisation du maïs MON863 ;
* voter contre l’autorisation de mise en culture pour la première pomme de terre transgénique en Europe ;
* exiger une refonte globale du système d’évaluation et d’autorisation des OGM dans l’Union européenne.
« Cette réforme est absolument nécessaire, soutient Arnaud Apoteker, responsable de la campagne OGM de Greenpeace France. Le cas du maïs MON863 est emblématique des écueils profonds qui rendent le système d’évaluation et d’autorisation des OGM dans l’Union européenne totalement inopérant ». Depuis sa création en 2002, l’AESA (Autorité européenne de sécurité des aliments), l’organe qui évalue et autorise les OGM en Europe, n’a en effet donné que des avis positifs sur les OGM, sans jamais prendre en compte les études scientifiques critiques fournies par les États membres. Pourtant, lors du Conseil de l’Environnement de mars 2006, vingt-deux États membres avaient critiqué les méthodes de l’AESA. Cette dernière ne respecte même pas la législation européenne, qui stipule que les aliments doivent faire non seulement l’objet d’une étude de toxicité immédiate et/ou à moyen-long terme mais aussi sur les générations suivantes.
Tous les OGM autorisés en Europe le sont donc sur des fondements erronés. Dans ce contexte, Jean-Louis Borloo doit confirmer les signaux encourageants envoyés sur le dossier Herculex (la France s’est abstenue lundi 25 juin de voter pour ce nouveau maïs OGM) et ainsi prendre un moratoire sur les cultures transgéniques en France, comme le lui permet la directive 2001/18. D’ailleurs, de nombreux États européens comme l’Autriche, la Hongrie, ou plus récemment l’Allemagne ont instauré des moratoires sur les OGM, en faisant valoir des études scientifiques qui montrent que les OGM sont insuffisamment évalués.
Au moment même où les " activistes rats " de Greenpeace demandaient un moratoire sur le MON863, l’association, d’autres organisations environnementales et la Confédération paysanne remettaient au nouveau président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, l’Appel d’Orléans, une pétition de plus de 80 000 signatures qui appelle à un printemps sans OGM (www.moratoireogm.fr).
www.springerlink.com/content/02648w...
Source/auteur : http://www.greenpeace.fr
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