04/06/2007

RESF

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lundi 4 juin 2007, 17h54
Immigration: RESF veut organiser l'aide aux délinquants de la citoyenneté

PARIS (AP) - Le Réseau éducation sans frontières (RESF) entend mettre en place "dans les jours qui viennent" un réseau associatif pour venir en aide aux militants poursuivis pour des "délits de citoyenneté", par exemple pour être intervenus lors de tentatives d'expulsion de sans-papiers à bord d'un avion.

Selon l'un des porte-parole du réseau, Richard Moyon, RESF est actuellement mobilisé dans sept affaires distinctes de personnes inquiétées soit pour être intervenues lors d'une tentative d'expulsion à bord d'un avion, soit après une manifestation, ou encore pour diffamation.

"On va essayer de structurer notre action pour pouvoir apporter rapidement une aide juridique et exercer une pression médiatique" dans ce genre d'affaires, a expliqué M. Moyon, interrogé en marge d'une conférence de presse lundi à Paris. Le RESF prévoit de travailler plus étroitement avec la Ligue des droits de l'Homme et le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples).

"Il faut créer un mouvement national de solidarité avec les sans-papiers (...) et avec les personnes qui ont manifesté leur solidarité", a souhaité François Auguste, élu communiste au conseil régional de Rhône-Alpes. Il est lui-même poursuivi pour "entrave à la circulation d'un aéronef" après avoir pris la parole dans un avion pour contester la présence à bord d'une famille en instance d'expulsion.

Lundi, le RESF a réuni à Paris d'autres "délinquants de la citoyenneté", dont Michel Dubois. Ce directeur de production de cinéma, qui travaille avec le réalisateur Laurent Cantet, a été placé en garde à vue le 17 mai dernier à la suite d'une altercation à bord d'un avion Paris-Bamako lors d'une tentative d'expulsion musclée.

A cette occasion, Jean-Michel Delarbre, un membre de RESF, a renouvelé la demande du RESF qu'Air France renonce à transporter des expulsés sur ses lignes régulières.

"Les violences auxquelles donnent nécessairement lieu les expulsions nous paraissent donner de cette compagnie une image tout à fait détestable", a-t-il dit. Plusieurs syndicats de la compagnie demandent déjà depuis plusieurs années de ne plus transporter d'expulsés, en raison des débordements parfois violents qui ont quelquefois lieu à l'occasion d'une expulsion.

En 2006, les autorités françaises ont procédé à l'expulsion d'environ 24.000 étrangers sans papier. Le RESF, qui défend avant tout les étrangers scolarisés et leurs familles, milite plus largement pour la régularisation de tous les sans-papiers. AP

lp/sb

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