10/07/2007

Edwige Antier condamnée à six mois de prison avec sursis pour recel

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PARIS (AFP) - Edwige Antier, pédiatre et chroniqueuse de radio, a été condamnée mardi à six mois d'emprisonnement avec sursis ainsi qu'à une amende de 15.000 euros pour avoir recelé des fonds détournés par son mari au détriment d'une association d'aide à l'enfance.
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La prévenue, qui est également 1ère adjointe UMP au maire du VIIIe arrondissement de Paris, a par ailleurs été condamnée à une interdiction d'exercer une activité dans une association, notamment dans le domaine de l'enfance, pendant une durée de cinq ans.
A l'issue de ce délibéré prononcé devant la 13e chambre du tribunal correctionnel de Paris, présidée par François de la Saussay, Mme Antier a précisé aux journalistes présents qu'elle entendait faire appel de cette décision.
"Je n'ai rien à me reprocher, heureusement pour tous les enfants et leurs parents qui me font confiance, je n'ai jamais détourné un euro d'une association", a déclaré Mme Antier, 65 ans.
"L'homme avec qui je vivais a trahi ma confiance (...). J'ai beaucoup souffert mais je vais continuer à me battre, maintenant seule", a-t-elle ajouté, précisant qu'elle se trouvait actuellement en instance de divorce.
Robert Regard, 71 ans, l'époux de Mme Antier, a, quant à lui, été condamné à neuf mois d'emprisonnement avec sursis, 15.000 euros d'amende et à une interdiction d'exercer des fonctions dans une association pendant cinq ans.
Son avocat, Me Jean-Christophe Neidhart, a également annoncé après l'audience que son client allait faire appel, notamment car il n'a "pas les moyens de payer l'amende".
M. Regard était poursuivi pour avoir détourné en 2004 et 2005 un total de 151.992 euros, à une époque où il était secrétaire général de la branche française de l'Association mondiale des amis de l'enfance et dont Mme Antier était la présidente.
La somme a depuis été quasiment intégralement remboursée.
"Je suis le seul responsable de tous les actes, je l'ai caché à mon épouse et ce n'est pas le moindre de mes péchés", avait déclaré à la barre M. Regard, lors du procès, mardi dernier.
L'argent destiné à l'aide à l'enfance avait en fait été utilisé, d'une part pour assurer le train de vie du couple et d'autre part pour aider l'un des fils de M. Regard qui était en train de créer une entreprise de fabrication de cigares.
Pour s'expliquer, l'ex-secrétaire général de l'Amade --dont la structure internationale a été créée en 1963 à Monaco par la princesse Grace-- avait déclaré être arrivé à son poste, "fatigué par une vie assez stressante".
"Fin décembre 2003, je n'étais pas en grande forme, j'avais perdu mes repères", a-t-il dit, ajoutant: "j'ai fait un mélange des comptes, les actions que j'ai commises à ce moment-là étaient aberrantes".
De son côté, Edwige Antier a soutenu ne pas s'être aperçue des sommes arrivant sur ses comptes. "Je ne regardais pas mes comptes", avait-elle déclaré, sans convaincre le tribunal.
Ce dernier est allé au delà des réquisitions du parquet qui n'avait demandé que des peines d'amende de 75.000 euros pour chacun des prévenus.

Par Eloi ROUYER

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