20/08/2007

Expulsion, désolée pour la répétition, adressez vos réclamations à horteufeux

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dimanche 19 août 2007 (21h44) :
Menotté et ficelé pendant 10 heures jusqu’à Kinshasa

Menotté et ficelé pendant 10 heures jusqu’à Kinshasa

Menotté et ficelé pendant 10 heures jusqu’à Kinshasa… Communiqué suite à l’expulsion de Muanda Mawanpga le mardi 14 aout vers la République Démocratique du Congo sur un vol Air France. Menotté et ficelé pendant 10 heures jusqu’à Kinshasa…

"Mardi 14 août 2007, Muanda Mawanpga, a été expulsé vers Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo (sic), arraché arbitrairement à Mirabelle, sa compagne, et à ses deux filles Sonia, 4 ans et demi, scolarisée à l’école maternelle chartraine Charly Chaplin, et Monica un an et demi. Belle victoire pour le préfet d’Eure-et-Loir, bras zélé du gouvernement Sarkozy-Hortefeux, qui contribue à intensifier les expulsions, en cette période de vacances, pour atteindre le chiffre de 25.000 pour 2007 !

Ce mardi 14 août, dans le hall 2C de Roissy, seule une importante présence policière en civil et en uniforme, signalait la présence-absence de Muanda. Le Collectif RESF28 et des militants de RESF 93, quant à eux, ne cédant pas à l’intimidation policière, informaient les passagers du vol AF 898 d’Air-France, du drame qui se jouait pour Muanda et sa famille. Les passagers et les personnes qui les accompagnaient, très réceptifs, exprimaient leur révolte et dénonçaient : « Pourquoi la France vient-elle piller nos richesses, nous obligeant à quitter la misère de notre pays, comment ces gouvernants osent-ils expulser nos compatriotes Sans-Papiers après des années de présence et de travail en France ? ». C’est avec plus d’une heure de retard que l’avion décolle avec Muanda à bord, ficellé jusqu’à la taille comme un vulgaire paquet, menotté comme un criminel, menacé d’être cagoulé, accompagné de trois policiers en civil. Les passagers, dans l’avion, ont tenté en vain d’obtenir le débarquement de Muanda mais ont dû céder aux pressions exercées par la présence de cinq CRS appelés en renfort.

Muanda est arrivé à Kinshasa, souffrant des jambes et des bras, pouvant à peine marcher, il est hébergé par une famille qui voyageait sur le vol. Que de moyens humains et financiers dépensés pour séparer un homme de sa compagne, un père de ses enfants ! Que de mépris pour les conventions internationales ratifiées par la France et qui devraient protéger le droit de vivre en famille, protéger les droits des enfants.

Comment ces enfants qui ont assisté à l’arrestation de leur père, qui n’ont pas pu le revoir avant son départ, comment ces enfants réussiront-ils à se construire avec ces images de violences ? Tout cela pour une addition honteuse ! Le départ de Muanda est un échec. Cependant, les contacts établis avec les passagers montrent que les citoyens peuvent s’organiser, s’entendre par delà les frontières, les murs et les gouvernements. Une autre politique franco-africaine que celle de Sarkozy aux relents coloniaux et xénophobes (cf. son récent discours de Dakar) est possible. Les injustices ne sont pas éternelles".

De : non a la guerre aux pauvres
dimanche 19 août 2007

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