03/09/2007

Un faux couac ? et un vrai plan de rigueur

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Couac gouvernemental autour d'un "plan de rigueur" pour la fonction publique
LEMONDE.FR avec AFP | 03.09.07 | 10h57 • Mis à jour le 03.09.07 | 11h02

Evoquée dimanche 2 septembre par la ministre de l'économie, Christine Lagarde, l'éventualité d'un"plan de rigueur" pour la fonction publique a été successivement démentie par le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, puis par le premier ministre, François Fillon.

Mme Lagarde avait indiqué qu'"un plan de rigueur" était en préparation, car le gouvernement souhaitait "maintenir une parité entre nos dépenses et nos recettes". Le tir a été rectifié peu après par M. Guéant, qui a estimé qu'il s'agissait "plutôt d'un plan de revalorisation" de la fonction publique, ajoutant que Nicolas Sarkozy s'exprimerait sur le sujet le 12 septembre devant un institut régional d'administration. Lundi matin, M. Fillon a refusé de reprendre l'expression de sa ministre à son compte, tout en indiquant sur France-Inter que de la rigueur était nécessaire "dans la gestion des deniers publics", car "on ne peut pas ne pas réduire la dépense publique".

"AVEU DE FRANCHISE"
Seule similarité entre ces différentes déclarations, l'idée que le non-remplacement d'un fonctionnaire sur trois en 2008, puis un sur deux l'année suivante, permettra de revaloriser les acteurs de la fonction publique. "Il faut que les fonctionnaires soient mieux traités dans notre pays. Il ne faut pas que le regard de l'opinion publique sur les fonctionnaires soit aussi critique que celui que nous connaissons aujourd'hui", a ainsi déclaré M. Fillon, tandis que M. Guéant parlait de"récompenser les fonctionnaires, sur le plan social, sur le plan de la rémunération".

Interrogé lundi sur RTL, le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, a estimé que, de fait, "on y est déjà dans la rigueur". "Lorsque l'on supprime 22 70O postes dans la fonction publique (...), on est dans une démarche de rigueur et de difficultés", a-t-il poursuivi. M. Chérèque voit dans la remarque de Mme Lagarde "un aveu de franchise qui est honnête de la part d'un ministre", "et puis beaucoup de langue de bois de la part de M. Guéant".

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