Téléchargez cette plainte de cinq pages, enregistrée le 24 juin 2008 par le parquet de Paris Document mis en ligne le 26.06.08
Cette plainte, dont geopolitique.com vous propose de télécharger une copie scannée au bas de cet article, marquera peut-être le début d’une saga judiciaire consacrée aux liens ténébreux développés par les services français de sécurité et des sociétés de renseignement privées.
Elle a été enregistrée ce 24 juin 2008 par le bureau d’ordre du parquet.
Il s’agit d’une plainte contre X déposée par Jacques Dupuydauby, président de Progosa, une société implantée en Espagne mais spécialisée dans la gestion des infrastructures portuaires en Afrique.
Ses avocats estiment que la DST a pu échanger avec des officines des données confidentielles sur les dirigeants de Progosa, en dehors des procédures légales, dans le cadre de missions de renseignement privé au bénéfice du groupe Bolloré.
Les dirigeants de Bolloré ont démenti être à l’origine de telles démarches.
D’un point de vue juridique, la plainte se fonde sur l’article 226 du Code Pénal, qui condamne l’obtention frauduleuse et le détournement de données personnelles.
Dupuydauby, autrefois à la tête de la SCAC, une entreprise rachetée par l’homme d’affaires Vincent Bolloré, s’oppose à ce dernier depuis plusieurs années sur le marché des installations portuaires.
Son dépôt de plainte est la conséquence d’une autre instruction judiciaire, close en juin 2007 au Tribunal de grande instance de Versailles, concernant un agent privé de recherche, Patrick Baptendier.
Ce dernier a révélé une partie de son dossier d'instruction dans un livre qui rencontre un certain succès.
En particulier ses relations avec la DST pour les missions d’espionnage qu’il menait contre la société Progosa.
Un an avant la médiatisation de ces agissements, dans un courrier adressé à Vincent Bolloré daté du 30 avril 2007, que nous avons pu consulter, Jacques Dupuydauby reprochait à l'homme d'affaires de recourir à des officines de renseignement privé et d’entretenir des relations ambiguës avec certaines institutions. À notre connaissance, Vincent Bolloré n’aurait pas jugé opportun de répondre à cette lettre.
Langue du document : français
Identification : visa et cachet du parquet de Paris
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