Selon nos informations, le gouvernement s'apprête à créer une taxe sur les produits en plastique jetables. Une "taxe pique-nique" inspirée du modèle belge et qui frapperait à hauteur de 20% le prix des sacs en plastique, la vaisselle jetable, les films plastique et aluminium. Le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, aurait obtenu le feu vert de Matignon.
C'était une idée, c'est une décision. Selon nos informations, le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo a obtenu le feu vert de Matignon pour créer un prélèvement sur les produits en plastique jetables. "Il s'agit de lutter contre le suremballage et le gaspillage. Les consommateurs et les industriels doivent comprendre que ces comportements vont à l'encontre du développement durable et du respect de la planète", plaide un défenseur de la mesure, proche du dossier.
L'inspiration vient de Belgique. Chez nos voisins, un impôt similaire a été instauré le 1er juillet 2007. Appelé "taxe pique-nique", il frappe à hauteur de 20 % le prix des sacs en plastique, la vaisselle jetable, les films plastique et aluminium. La liste française n'est pas définitivement arrêtée, pas plus que le taux. Elle inclura elle aussi les couverts, les gobelets et les assiettes en plastique. Mais le ministère de l'Ecologie souhaite une application élargie aux sacs de caisse, briquets, rasoirs, adhésifs, etc.
Le modèle retenu par Jean-Louis Borloo est celui de l'éco-participation, ce prélèvement qui renchérit de quelques centimes à quelques euros les produits électriques et électroniques depuis deux ans. Il a été mis en oeuvre par les fabricants et les distributeurs pour financer notamment la collecte et le recyclage des ordinateurs et téléviseurs hors d'usage. Son application aux produits en plastique sera inscrite dans le projet de loi de finances pour 2009, présenté fin septembre au Conseil des ministres.
A Bercy, on a renoncé à compenser cet impôt nouveau par une baisse, car il pèserait peu dans le budget des ménages. Le ministère des Finances prépare actuellement les barèmes du bonus-malus pour les nouvelles catégories de produits (réfrigérateurs, téléviseurs, pneumatiques, etc.) Les ampoules électriques posent problème: leur prix étant bas, un malus de quelques centimes serait sans effet.
Le Journal du Dimanche
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